Une histoire de famille
New York, ville muse
Hitchcock et la technique
Pour mettre en images ce qui grouille dans sa tête, Martin Scorsese a toujours aimé dessiner. Il prend un point d’honneur à faire lui-même ses storyboards dont certains sont visibles à l’exposition. Pour lui, ces dessins sont essentiels et “montrent comment [il] imagine une scène et la façon dont [il] passe à la prochaine.” Et quand il passe derrière la caméra, sa maîtrise de la technique est forcément irréprochable.
L’un de ceux qui lui ont beaucoup appris, c’est Hitchcock, l’une de ses plus grandes inspirations qu’il continue encore et toujours d’admirer. The Big Shave, le court métrage qu’il a réalisé à la sortie de ses études, est un hommage au maître du suspense. Pendant cinq minutes, on y voit un homme se raser… jusqu’à saigner abondamment. Hématophobes s’abstenir.
Sa passion pour Hitchcock est tellement grande qu’il demande à Saul Bass, célèbre pour ses génériques de La Mort aux trousses, Psychose et tant d’autres, de réaliser celui de Casino. Bernard Herrmann – compositeur du fameux thème de Psychose – acceptera également de signer la musique des Nerfs à vif.
Scorsese est également friand des plans-séquences, en témoigne celui désormais culte qui ouvre Les Affranchis et qui suit Ray Liotta et Lorraine Bracco à leur entrée au club Copacabana. Entouré de directeurs de la photographie comme Michael Ballhaus, le réalisateur amène sa caméra exactement là où il veut qu’elle soit, d’une manière fluide et immersive. Sa fidèle monteuse, Thelma Schoonmaker – qui édite tous ses films depuis Raging Bull en 1980 – l’aide à retranscrire fidèlement ce qu’il veut faire passer à l’écran.
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