Un peu plus près des étoiles, un peu plus bas que le désert de Wadi Krhoom, posé entre les dunes et les montagnes, un immense écran blanc de cinéma. Seventh Art, à quelques encablures du village bédouin Charm El-Cheikh, a été inventé un soir de solitude par Dynn Eadel. Ancien élève dramatique et acteur à l’occasion, ce Français est venu tenter l’aventure dans un des coins les plus paumés du Proche-Orient […].
Imaginez-vous en train de visionner 2001 : l’Odyssée de l’Espace assis parmi quelques privilégiés dans l’un des cents fauteuils de bois un peu fifties d’un cinéma aux murs de sable.
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Le cinéma abandonné n’est plus
À Dazed, Kaupo Kikkas avait souligné la difficulté de ses recherches lors de la couverture photographique :
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Il est interdit d’aller dans le désert du Sinaï si vous ne faites pas partie d’un programme touristique organisé. Ces “tours” vous font toujours visiter les mêmes endroits alors qu’il y avait une route qui, à moins de deux miles, amenait au cinéma.
Je pense que la plupart des locaux connaissent ce lieu mais, à cause de la confusion qu’il existe entre ce Français, le gouvernement local et les Bédouins, personne n’en parle.
Nous avions décidé de trouver et de visiter “le cinéma du bout du monde” […]. En arrivant sur le site, nous avons pensé que nous n’avions pas les bonnes coordonnées. Les chaises avaient toutes été délibérément renversées. Il ne reste plus rien d’intéressant à voir, le site est détruit. C’était une grande déception.
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Et Gizmodo de poser une question pas si idiote que ça : “Et si Internet avait tué le “cinéma de la fin du monde” ?”.