C’est imminent : la Chine part à l’assaut de la face cachée de la Lune

Publié le par Pierre Schneidermann,

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(© Konbini)

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Samedi 8 janvier, la Chine impulsera une mission inédite : aller poser un rover sur la face cachée de la Lune, celle qui nous tourne le dos en permanence. Jusque-là, les deux seules nations à avoir posé du matériel robotique sur la Lune, c’est-à-dire les États-Unis et l’ex-URSS, avaient mené hommes et matériel sur sa face visible.

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Comme l’explique The Verge, se poser sur cet hémisphère non défriché serait une véritable prouesse, puisque la circulation des ondes entre l’espace et la Terre ne pouvant s’y faire directement, un matériel-relais devient alors nécessaire.

Ce matériel, ça tombe bien, la Chine en dispose. En mai dernier, l’Administration spatiale nationale chinoise a envoyé dans l’espace un satellite, Queqia, qui, gravitant à 60 000 km au-dessus de la surface lunaire, fera office de relais grâce à son antenne incurvée.

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Lors de cette mission baptisée “Chang’e 4”, les Chinois espèrent surtout explorer le bassin Pôle Sud-Aitken, un énorme cratère de 2 500 km de large et 12 km de profondeur. L’exploration des lieux pourrait nous en dire plus sur l’histoire de la formation du Système solaire, et les événements météoriques qui s’y sont déroulés.

En effet, les impacts de météorite étudiés jusqu’à ce jour ont, pour le moment, été datés de la période dite du “Grand bombardement tardif” qui aurait eu lieu, selon les hypothèses les plus probables, il y a 3,9 milliards d’années. Si le bassin du Pôle Sud-Aitken permettait d’antédater cette période faite de bombardements météoriques, alors faudrait-il réviser le scénario de nos origines.