Dans certaines grandes villes chinoises, le taux de pollution est dangereusement élevé. Si bien que l’oxygène est devenu un luxe, un produit commercialisé.
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Quand Janet Jackson chantait que les meilleures choses de la vie ne coûtaient pas un sou – dans son hit “Best Things In Life Are Free” en 1990 – elle n’avait pas tort. Mais pour ceux qui habitent en Chine, qui est l’un des pays les plus pollués au monde, l’oxygène, cet élément chimique nécessaire à notre survie, est devenu un luxe. Un luxe qui a un coût.
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Alors que dans certaines villes, le brouillard s’épaissit et le taux de pollution augmente, des Chinois payent pour respirer de l’air propre. Selon Xinhua, une des principales agences de presse chinoises, un restaurant taxe ses clients pour “l’air frais” qu’ils respirent, tandis qu’un banc de requins capitalistes profitent de cette crise pour vendre des “bouteilles d’air”. Mon dieu.
Un membre officiel de cette agence de presse raconte donc qu’un restaurant situé dans la ville de Zhangjiagang, dans la province de Jiangsu, impose une taxe de 1 yuan soit 15 centimes d’euros par personne pour couvrir le coût de l’air pur qu’ils ont respiré.
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Alors que cette taxe soulève des interrogations d’ordre juridique, les clients se sont plaints car ils “n’ont pas choisi” de la payer. Cependant, certains ont tout de même admis qu’ils préféraient débourser un peu plus pour profiter de leur repas dans un environnement où l’air est pur.
Une alerte rouge a été lancée à Pékin au début du mois car le taux de particules fines appelées “PM2.5” est 40 fois plus élevé que la moyenne recommandée par l’OMS. La ville est recouverte d’un brouillard épais, tellement épais qu’il bloque la visibilité des riverains.
Pendant ce temps-là, une entreprise canadienne, Vitality Air, se fait de l’argent sur le dos des gens en vendant des bouteilles d’air de montagne, qualifié de pur et frais. Dit comme ça, on peut sérieusement avoir des doutes sur l’utilité de cette trouvaille, mais apparemment des gens en achètent, à 28 dollars soit 25 euros la bouteille.
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Les ventes de Vitality Air, qui se vante de son “oxygène premium”, montent en flèche selon plusieurs articles. On comprend tout à fait que certains Chinois, surtout ceux qui ont des enfants, feraient tout pour respirer de l’air frais, mais n’est-ce pas quelque chose qui devrait figurer sur la liste des priorités du pays ?
Cette commercialisation a de quoi nous sembler complètement dingue, à nous, Européens. Espérons que l’accord passé à l’issu de la COP21 mette un terme à cette folie.
Traduit de l’anglais par Hélaine Lefrançois.
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