Si ses essais et nouvelles à eux seuls ont été couronnés de louanges, ce sont ses romans qui l’ont rendue indispensable sur la scène littéraire. En France, on la connaît mieux depuis la parution de son dernier livre, Americanah, lequel s’est très bien vendu dans le monde entier et va être adapté en mini-série par Lupita Nyong’o (12 Years a Slave) et Danai Gurira (Black Panther). Mais avant ce succès, Chimamanda Ngozi Adichie pensait que ce livre aurait pu être mauvais.
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Interviewée par Port Magazine – dont elle a été la première femme à faire la couverture –, Chimamanda Ngozi Adichie a raconté l’état d’esprit dans lequel elle se trouvait au moment de mettre la dernière touche à L’Autre Moitié du soleil, qui a ensuite été récompensé de plusieurs prix :
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“C’était si pompant émotionnellement, j’en pleurais… Les jours passaient et je ne me douchais plus, je ne répondais plus au téléphone.”
Selon elle, L’Autre Moitié du soleil est le livre que “ses ancêtres souhaitaient [qu’elle] écrive”. Après l’avoir terminé, elle s’est sentie libre de se relâcher un peu en tant qu’autrice, une décision dont aurait souffert selon elle son troisième livre, Americanah.
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Racontant l’état d’esprit dans lequel elle se trouvait pendant la rédaction de ce dernier, elle poursuit :
“Je n’avais plus cette impression d’être la fille consciencieuse de la littérature, et je n’avais plus envie de suivre les règles à la lettre. Vous savez quoi ? J’avais l’impression que j’avais surtout obtenu le droit d’écrire un très mauvais livre.”
On sait désormais que ce “très mauvais livre” qu’elle pensait écrire s’est en fait avéré être son œuvre majeure, une manière, comme elle le dit elle-même, de dire à tout le monde d’aller se faire foutre.
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Un court extrait de cette interview, qui devrait paraître le 19 avril, est disponible ici.
Traduit de l’anglais
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