En Iran, les femmes sont obligées de cacher leurs cheveux derrière un voile. Mais que faire si elles n’ont plus de cheveux ?
En Iran, le droit d’exprimer sa féminité est un combat. Alors que le port du voile pour dissimuler ses cheveux y est obligatoire, une femme a imaginé comment contourner la loi islamique de la plus radicale des manières : en se rasant le crâne.
Cette jeune femme explique, en trois langues, qu’elle a souhaité vendre ses cheveux pour récolter des fonds destinés à des enfants malades du cancer, or elle constate que puisqu’elle n’a plus rien sur le caillou… elle n’a techniquement plus rien à se reprocher aux yeux de la loi :
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“Quand je sors dans la rue, je me dis : ‘Pas de cheveux, pas de police des mœurs !’ Ceux qui me disent toujours de me voiler les cheveux n’ont plus aucune bonne raison de m’arrêter à présent.”
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Son initiative a été postée sur My Stealthy Freedom, une page Facebook dédiée à la résistance des citoyennes iraniennes face au port du voile obligatoire. En persan, mais aussi en anglais et en français, cette page est suivie par près d’un million de personnes. N’hésitez pas à y faire un tour.
Comme le Huffington Post le rappelle, on ne sait pas, toutefois, si son initiative a été aussi bien accueillie par les autorités. Même si les habitantes de la capitale jouissent d’une plus grande tolérance que leurs concitoyennes de province, la république islamique ne plaisante pas avec la tenue des femmes. Huit personnes liées au milieu de la mode (des mannequins notamment) et accusées de propagation de “culture anti-islamique”, notamment pour avoir publié des photos de femmes non voilées sur Instagram, ont été arrêtées lundi 16 mai d’après L’Orient-Le Jour.
Affaire Air France
Il y a un mois, le sujet du voile en Iran atterrissait dans l’actualité française, puisque Air France décidait de laisser son personnel féminin choisir de se rendre en Iran ou non. Une mesure exceptionnelle qui se justifie : une fois descendues de l’avion, les employées – hôtesses de l’air, pilotes et copilotes – doivent se plier aux lois du pays et se couvrir obligatoirement d’un foulard, ce que certaines d’entre elles considèrent comme une atteinte à leurs droits. Elles peuvent désormais décider de ne pas y aller afin de ne pas avoir à s’y soumettre.
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