Depuis trois jours, une vidéo d’un orang-outan face à un bulldozer dans la forêt indonésienne fait le tour des réseaux sociaux.
Publicité
La vidéo est publiée sur Twitter le 5 juin 2018 par l’organisation britannique International Animal Rescue (IAR). Pour la Journée mondiale de l’environnement, ces images fortes veulent alerter l’opinion publique sur la déforestation massive de l’île de Bornéo.
Publicité
Si les médias ont interprété la rencontre entre l’orang-outan et le bulldozer comme une attaque de la part de l’animal, l’organisation de protection des animaux a éclairci la situation : le singe ne fonce pas pour défendre sa branche d’arbre déracinée, mais essaie de s’échapper pour trouver refuge ailleurs.
WORLD ENVIRONMENT DAY: This dramatic footage shows the devastating impact deforestation is having on precious orangutan habitat. ACT NOW - Plant a tree and protect precious Bornean Rainforest: https://t.co/ooEHmOYgOC#WorldEnvironmentDay pic.twitter.com/pyK72015US
— IAR (Animal Rescue) (@IAR_updates) 5 juin 2018
Publicité
“Cette vidéo dramatique montre l’impact dévastateur que la déforestation a sur l’habitat naturel précieux des orangs-outans.”
Comme on peut le lire sur le site de l’organisation, un grand nombre de ces singes fuient ou meurent à cause de la déforestation. Des études suggèrent que, chaque année, ce ne sont pas moins de 2,5 millions d’orangs-outans qui meurent car ils n’ont plus de lieu où aller ou à cause des incendies fréquents.
Une autre étude, rapportée par Geo, suggère que chaque minute, en Indonésie, on déboise une surface de forêt équivalente à six terrains de football. Sont pointés du doigt en majorité les industries de la pâte à papier et de l’agroalimentaire, notamment les géants de l’huile de palme.
Publicité
Or, selon le Huffington Post, environ 87 % des orangs-outans du monde vivent sur l’île de Bornéo, mais, ces vingt dernières années, leur nombre a grandement diminué. Selon certains protecteurs de l’environnement, il en resterait entre 70 000 et 100 000 spécimens à peine.
Selon Jean Bakouma, responsable du programme forêt à WWF France, la première cause de disparition des orangs-outans ne serait pas la déforestation, mais la chasse : “Les orangs-outans vont se réfugier dans des zones qui sont des exploitations forestières, [dans lesquelles] les chasseurs peuvent les tuer”, rappelle-t-il, selon France Inter.
Les orangs-outans de Bornéo figurent sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en tant qu’espèce en danger critique d’extinction.
Publicité