Marine Le Pen a donné de la voix sur BFM TV ce mercredi 18 avril pour tenter d’en récupérer, des voix.
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La présidente du Front national était l’invitée de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFM TV ce mercredi matin. Concurrence de Laurent Wauquiez et des Républicains oblige, elle a récupéré des éléments de discours très à droite, qu’elle avait quelque peu mis de côté.
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- L’Aide médicale d’État et le droit d’asile
Elle s’est évidemment prononcée contre la loi asile-immigration, portée par Gérard Collomb, et actuellement discutée à l’Assemblée nationale. Le Front national a formulé 46 contre-propositions, comme supprimer l’Aide médicale d’État (AME) pour la remplacer par un “fonds d’urgence”, uniquement quand “le pronostic vital est engagé”. En gros, à moins d’être à deux doigts d’y passer, la personne ne serait pas soignée.
En outre, Marine Le Pen veut tout bonnement supprimer la possibilité d’effectuer une demande d’asile sur le territoire français. “Nous supprimons la possibilité de régulariser un clandestin”, qu’il soit réfugié ou migrant économique, a assuré Marine Le Pen :
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"Nous demandons la suppression du droit du sol, l'impossibilité de régulariser les clandestins qui ont par définition violé la loi française, et l'examen des demandes d'asiles dans les ambassades et consulats, et non sur notre territoire." #BourdinDirect
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 18 avril 2018
“Nous souhaitons que pas une demande concernant le droit d’asile ne puisse être traitée sur le territoire national, mais dans les consulats et ambassades de tous les pays du monde”, a-t-elle expliqué, sans évoquer les délais longs et complexes d’examen de ces demandes, qui, dans le cas de personnes en danger dans leur pays, pourraient être mortellement dangereux.
Enfin, elle veut supprimer le droit du sol, qualifié d’“appel d’air”. Dans la matinée, Laurent Wauquiez s’était déclaré favorable à la suppression de ce droit pour les familles en situation irrégulière, mais Marine Le Pen a été encore plus loin, arguant qu’il soit supprimé quoi qu’il arrive.
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- Les étudiants qui bloquent les universités, ces “punks à chiens”
Lorsque Jean-Jacques Bourdin a demandé à Marine Le Pen si elle soutenait les blocages des universités, la réponse a été claire : “Absolument pas, je ne vais pas soutenir les ZAD, qui sont en train de se mettre en place dans les facultés”, avant de poursuivre :
“Très objectivement, il ne s’agit pas là d’étudiants qui expriment une inquiétude. Il s’agit là de milices d’extrême gauche qui, depuis cinq ans, cassent tout sur leur passage, dégradent tout sur leur passage, et on y retrouve les mêmes punks à chiens qu’à Notre-Dame-des-Landes et compagnie.”
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- Les zadistes, ces grands privilégiés
Selon la députée de la 11e circonscription du Pas-de-Calais, Emmanuel Macron “déroule le tapis rouge aux zadistes” : “On accorde aux zadistes des possibilités de déposer de façon simplifiée des projets agricoles, alors que nos agriculteurs, qui ne troublent pas l’ordre public, ne bénéficient pas de ces facilités”, a-t-elle développé, opposant les zadistes aux agriculteurs pour satisfaire les seconds.
“Plus on viole la loi républicaine et plus on crée le trouble à l’ordre républicain, et plus on est récompensés de ça”, a assuré Marine Le Pen. Voici donc quelques images de ces chanceux privilégiés :
https://www.facebook.com/konbininews/videos/388655628283281/
- Laurent Wauquiez, le danseur de tango
Enfin, questionnée sur ses similitudes de points de vue avec le parti des Républicains, la députée a rétorqué, tout de go : “Laurent Wauquiez est un danseur de tango : il avance parfois, et recule souvent.” Elle a ajouté :
“Nous avons déposé des amendements pour supprimer l’Aide médicale d’État et l’intégralité des députés Les Républicains les ont rejetés de manière extrêmement claire. Au Parlement européen, ils votent pour la relocalisation forcée de migrants dans des pays qui ne souhaitent pas les accueillir.”