À peine élu, Justin Trudeau veut tenir ses promesses. Premier objectif : légaliser le cannabis au Canada.
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Justin Trudeau ne passe pas inaperçu. Le premier ministre canadien, fraîchement élu le 4 novembre dernier, compte devenir le premier pays du G7 à “légaliser et réglementer la consommation de marijuana”. C’est ce qu’il a annoncé vendredi dernier dans son discours de politique générale pour 2016.
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Quelques semaines plus tôt déjà, dans une lettre adressée au Ministre de la Justice et au Procureur général Jody Wilson-Raybould, Justin Trudeau avait présenté les promesses gouvernementales que son cabinet s’efforcera de tenir pour “apporter un vrai changement” au Canada.
Parmi ces promesses, il explique comment il compte travailler avec les représentants du gouvernement pour créer un mouvement national “qui conduira vers la légalisation et la régulation de la marijuana”. L’idée ? Faire face à un “système actuel en échec”, supprimer les réseaux criminels qui profitent de l’interdiction du cannabis et stopper la criminalisation d’une partie de la société – 100.000 personnes ont été incriminées en 2014 au Canada, dont 2/3 pour simple possession.
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Et le Premier ministre d’insister :
Pendant ce mandat de quatre ans, je m’attends à ce que nous remplissions tous nos engagements. Tenir nos promesses relève de notre responsabilité collective.
Un Premier ministre qui avoue avoir déjà fumé
Depuis son élection, Justin Trudeau ne manque pas de faire les gros titres. Il s’est notamment fait remarquer en composant un gouvernement à l’image des valeurs qu’il souhaite mettre en avant : la parité, la diversité, l’inclusion sociale.
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À propos du cannabis, et face aux conservateurs qui étaient au pouvoir depuis dix ans – Stephen Harper, l’ancien Premier ministre canadien, avait affirmé que fumer du cannabis était “infiniment pire” que la cigarette, Justin Trudeau avait déclaré, lors de la campagne, qu’il en avait déjà fumé “cinq ou six fois” au cours de sa vie, dont une fois en 2010, alors qu’il siégeait au Parlement en tant que député.
Si un gouvernement libéral avait tenté, sans y parvenir, de légaliser le cannabis en 2004, 65% de la population canadienne, selon un sondage Ipsos, se dit désormais ouverte à une démarche qui va dans ce sens. Pour autant, elle entend avoir des réponses quant aux conditions de contrôle de la vente de marijuana.
À l’AFP, Eugene Oscapella, spécialiste en criminologie à l’université d’Ottawa a ainsi précisé, à propos de l’accès au cannabis :
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Il est envisageable mais tout à fait improbable que vous serez en mesure d’acheter votre cannabis à l’épicerie comme on peut le faire avec l’alcool.
Traduit de l’anglais par Hélaine Lefrançois