Alors qu’une guerre civile menace de se déclarer au Burundi, la Fédération internationale des droits de l’homme lance une action coup de poing.
.@lucbesson Il y a certains scénario qui ne devraient pas exister.
— FIDH (@fidh_fr) November 17, 2016
SVP Partagez la vidéo et le #StopThisMovie# Burundi pic.twitter.com/QULU3d5im5
Quand le silence médiatique devient insupportable, la société civile a le don d’imaginer de nouveaux moyens pour alerter l’opinion publique sur des situations dramatiquement urgentes. En 2015, le président du Burundi, Pierre Nkurunziza, viole la Constitution et s’installe pour un troisième mandat, ce qui déclenche une vague de contestations dans le pays. En réaction, le gouvernement verse dans une répression violente et systématique.
À ce jour, près de 1 000 personnes sont mortes au Burundi, et 8 000 détenues pour des motifs politiques, alors que la torture et les viols se généralisent. Devant l’horreur, 300 000 personnes ont décidé de quitter le pays et le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) tire la sonnette d’alarme. La Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) a donc décidé de prendre le problème à la source, avant que la situation ne dégénère en un véritable guerre civile.
Sa campagne de prévention prend la forme d’une vraie-fausse campagne promotionnelle pour un film, avec tout ce que cela comprend habituellement : bande-annonce, page Allociné, faux casting, fausses critiques de presse, etc. Toute la campagne est axée sur le slogan suivant : “Le film qui ne doit pas avoir lieu.” Le président Nkurunziza est directement visé, étant cité comme le réalisateur du “film”, comprenez l’homme responsable de la situation.
Publicité
“Cette bande-annonce ne doit pas devenir réalité”
Le pays ressort à peine d’une guerre civile de dix ans, qui a fait 300 000 morts, et les événements d’aujourd’hui laissent penser que l’Histoire est sur le point de se répéter. La FIDH craint par ailleurs que cette guerre civile ne tourne au génocide entre Hutus et Tutsis, avec des massacres de masse similaires à ceux qui ont eu lieu dans les années 1990 au Rwanda, pays frontalier du Burundi. Si la question ethnique n’est pas à l’origine de la crise (essentiellement politique) son instrumentalisation par les forces gouvernementales pourrait bien mettre le feu aux poudres et jeter le pays dans l’horreur.
Une pétition a également été lancée par l’organisme pour inviter l’ONU et l’Union africaine à agir contre la brutalité du régime, avant qu’il ne soit trop tard. Car oui, c’est possible.
Publicité