Le tourisme centré sur le cannabis se développe au Colorado, avec l’apparition d’une chaîne d’hôtels réservés aux fumeurs.
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Ça fait déjà un bail que le Colorado est apprécié par les amateurs de cannabis, mais depuis la légalisation de la substance dans le “Mile High State” (aussi bien à des fins médicinales que récréatives), les amateurs de fumette sont toujours plus nombreux à venir y jouer les touristes.
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Le marché local s’est immédiatement adapté à la demande et une nouvelle chaîne de gîtes est apparue : les Bud+Breakfast, qui tirent leur nom d’un jeu de mots avec “bed and breakfast”, le nom donné aux chambres d’hôte en anglais, et “bud”, qui est un synonyme de weed en argot.
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Les Schneider, un couple de Long Island, ont vu dans le boom de la weed, qui est aux États-Unis un marché à 5 milliards de dollars, une opportunité de business. Pour ce projet, Joel, avocat de profession, a mis à profit ses connaissances légales, tandis que sa femme, Lisa, a usé de son talent pour le divertissement et la cuisine.
Depuis avril 2014, ils ont déjà ouvert trois Bud+Breakfast : à Silverthorne, Denver et Colorado Springs. Le prix le plus bas pour une nuit est de 299 dollars (274 euros). Pour cette somme, les invités peuvent fumer librement dans la structure, tout en profitant d’un spa et d’un petit déjeuner alléchant, comme l’explique Kevin Fox Damata, le chargé de presse du groupe :
“Tous les jours nous servons un petit déjeuner qui comprend tout ce que vous pouvez imaginer pour manger. Les gens se réunissent autour d’une table recouverte de nourriture, tout en faisant tourner un joint.”
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De la bière et du vin sont également inclus dans les formules, ainsi qu’un “happy hour” à 4 heures 20 et des collations :
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“Nous voulons offrir à nos invités de la nourriture de qualité. Quelque chose qui puisse combler le petit creux des fumeurs de cannabis. Tous nos employés se rendent disponibles, ils peuvent même remplir une pipe ou rouler un joint pour nos clients s’ils le souhaitent.”
Et bien sûr, il y a surtout la satisfaction pour les fumeurs de pouvoir s’adonner à leur activité préférée sans se sentir jugés.
“Nos hôtels sont des lieux où les gens peuvent se réunir et fumer, en se sentant faire partie d’une communauté, sans avoir l’impression de faire quelque chose de mal. Certains de nos invités viennent et fument un bong sur le canapé à 65 ans et c’est la première fois qu’ils se le permettent depuis le lycée. Fumer du cannabis peut se révéler être une cérémonie, qui pousse à interagir avec autrui.”
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Bien sûr, il faut être âgé au minimum de 21 ans (l’âge minimum pour les bars et les coffee shops aux États-Unis) pour pouvoir séjourner dans ces hôtels.
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet