Quelles variables influencent les trolls ?
Car les bots créés par l’étudiant n’étaient pas tous les mêmes, le but étant de savoir quelles variables influent sur le comportement d’un troll. Certains portaient des noms à consonance afro-américaine, d’autres à consonance blanche ; tous avaient des avatars de cartoon, mais de différentes ethnies ; enfin, certains avaient plus de followers que d’autres. L’étude révèle que le sermon est le plus efficace lorsqu’il provient d’un bot “blanc” avec un nombre élevé de followers, encore plus lorsqu’il est dirigé sur un utilisateur raciste anonyme. Dans ce cas, la fréquence d’apparition du mot “nègre” a diminué de 27 %. Se faire engueuler par un congénère respecté de la communauté, apparemment, ça fonctionne.
En revanche, les bots “noirs”, avec ou sans followers, et les bots “blancs” sans followers n’ont eu aucun impact significatif. Étonnamment, les trolls utilisant leur véritable nom étaient plus imperméables au sermon du bot – en fait, ces derniers répondaient carrément au bout en lui disant tout le bien qu’ils pensaient de lui. La méthode n’est donc pas encore parfaite et le panel d’étude un peu trop restreint pour en tirer des conclusions définitives, mais les résultats pourraient donner des idées à Twitter, si jamais l’arsenal tout juste dévoilé se révélait inefficace.
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