Selon le Hollywood Reporter et les producteurs, il s’agit du premier film américain tourné à Cuba depuis 1959. En effet, les films censés se dérouler sur l’île, sont réalisés généralement en Républicaine Dominicaine. Le biopic d’Hemingway est donc une exception. Bob Yari a réussi à contourner les contraintes en annonçant qu’il s’agissait d’un documentaire. Il est d’ailleurs peu probable qu’un blockbuster hollywoodien reçoive la même autorisation dans le futur, précise le journal.
La tâche n’a pourtant pas été facile pour l’équipe. Dans une interview retranscrite sur LCI, Bob Yari explique :
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Je pensais pouvoir faire ce film en deux ans, mais au final il m’en aura fallu six. Il y avait de ma part un certain acharnement pour tourner à Cuba car tout ce qui a été écrit dans le scénario s’était déroulé là-bas.
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Un tournage mouvementé
Le tournage du biopic n’a pas été de tout repos. Hormis les contraintes liées au lieu, il y a eu des problèmes au sein du casting. Pour commencer, l’actrice Sharon Stone, qui devait initialement jouer le rôle de la quatrième femme d’Hemingway, a porté plainte contre le réalisateur. Elle l’accuse en février 2014 de l’avoir écarté du projet parce qu’elle aurait refusé de falsifier des documents pour rentrer sur le territoire cubain. Elle réclame depuis les 500 000 dollars qui étaient prévus dans son contrat.
Dans un article publié dans le Daily News, le producteur se dit d’ailleurs “très déçu” par toute cette affaire car, selon lui, il s’agirait d’un différend financier. L’actrice aurait demandé le double de ce qui avait été négocié initialement.
A sa place, Joely Richardson a été choisie pour interpréter Mary, la quatrième femme de l’écrivain. Elle racontre d’ailleurs à quel point la réalisation a été mouvementée, entre connexions Internet défaillantes, vigilences de la part des autorités cubaines et tournages annulés à la dernière minute :
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Ca a été très chaotique. Chaque jour il y avait un nouveau drame. C’était dingue. Mais vous savez quoi ? Ca a été une de mes meilleures expériences. C’était fantastique.
Pour l’acteur Adrian Sparks, l’expérience a également été très enrichissante :
Vous savez j’avais huit ans quand l’embargo a été décrété. Donc j’ai grandi avec cette image d’un pays très sombre. Alors être là, aujourd’hui, pour réaliser à quel point c’est un bel endroit, quelle opportunité pour un américain !
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Bob Yari espère également que son film permettra, en partie, de réconcilier les deux cultures.
-> A voir : Les portraits de Cuba par Arnaud Montagnard