Contrairement aux enfants stars bercés dans la culture hollywoodienne, Bill Murray a une jeunesse tout ce qu’il y a de plus lambda. Originaire de Wilmette, petite ville en périphérie de Chicago, il grandit aux côtés de ses huit frères et sœurs. Sa famille ne roulant pas sur l’or, un Bill adolescent décroche des petits jobs çà et là, notamment en tant que caddie de golf, et met de côté pour aller à l’université. C’est ce qu’il fait à l’issue de ses années lycée, se destinant à une carrière dans la médecine avant de très vite baisser les bras. En 1974, il débarque enfin à New York et c’est là que les choses sérieuses commencent.
Une fois installé à la Big Apple, Bill se fait recruter par John Belushi (d’ailleurs disparu en 1982 suite à une overdose) qui devient son mentor, lui offrant un rôle dans The National Lampoon Radio Hour, une émission radio complètement barrée. Remarqué pour son humour décapant, le jeune Murray est ensuite accueilli à bras ouverts par l’équipe du Saturday Night Live, émission de sketchs déjantée qui lui permet de remporter son tout premier Emmy Award. En 1980, il abandonne sa période SNL pour revoir ses ambitions à la hausse et conquérir le grand écran.
Une fois sa décision prise, le cinéma ne semble plus pouvoir se passer de Bill Murray, qui ne participe qu’à des projets qui cartonnent. On le découvre alors chef de colonie de vacances dans Arrête de ramer, t’es sur le sable, puis jardinier survitaminé dans Le Golf en folie (un clin d’œil à son adolescence) avant de s’engager dans l’armée pour Les Bleus en 1981. Tous ont rencontré des succès variables, aussi bien auprès du public français qu’américain. Jusqu’à la consécration.
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Des fantômes et beaucoup d’humour
Vos amis, votre voisin, votre oncle… C’est inévitable, des gens de votre entourage vous ont forcément conseillé de filer prendre vos tickets pour aller voir S.O.S. Fantômes. Comme son titre francophone le suggère, on y suit Bill Murray et ses acolytes équipés de gadgets improbables, prêts à dézinguer les mauvais esprits qui viennent menacer la métropole de New York. Leader incontesté de ce film décalé, Bill rayonne véritablement et nous fait rire aux éclats.
Le point commun de tous ces longs-métrages auxquels il a contribué ? Tous appartiennent au registre de la comédie, clairement le point fort de cet acteur qui a pourtant de multiples facettes. C’est d’ailleurs ce qu’il espère très bientôt démontrer grâce au Fil du rasoir, drame adapté d’un roman dont la sortie est prévue pour le 22 mai prochain en France. Lorsque Rolling Stone lui demande dans une interview si ce prochain rôle signe l’arrêt de sa carrière humoristique, l’acteur doute :
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“Et bien, à un certain degré, ça va dépendre du Fil du rasoir, quant à savoir si c’est une réussite ou un échec. Parce que si des réalisateurs le voient et se disent ‘ce type a un bon jeu d’acteur’, alors on me fera des propositions pour des rôles plus sérieux. Mais à l’heure actuelle, on peut me trouver dans l’annuaire à la lettre K pour Komédie.”
Bill Murray, toujours le mot pour rire. Que son prochain long-métrage soit un flop ou non, on tient là un comédien bourré de potentiel. De notre côté, on le verrait bien jouer dans un film de zombies, allez savoir pourquoi. Pour l’heure, on va surtout devoir se contenter de son personnage désopilant dans S.O.S. Fantômes, film culte en devenir qui risque d’inspirer bon nombre de déguisements de gosses pour Halloween, à découvrir d’urgence dans votre cinéma le plus proche.
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Pour toujours plus de nostalgie 80’s, il n’y a plus qu’à filer sur Netflix et attaquer la saison 2 de Stranger Things, disponible dès le 27 octobre.