On ne pouvait quand même pas finir 2017 sans un petit best of.
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Quelle année, mes amis, quelle année ! On a changé de président et l’Assemblée nationale s’est renouvelée plus vite que la garde-robe de Kim Kardashian. Une année marquée du sceau de la politique et donc forcément génératrice d’une foultitude de punchlines savoureuses ou brutales, à mesure que nos élus défilaient sur les plateaux TV et dans les journaux pour tenter d’arriver au sommet.
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Voici donc pour vous le classement des 10 meilleures punchlines de l’année 2017. C’est cadeau.
#10. Gérald Darmanin : “On ne fera pas toujours ce que dira le Medef”
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On est super-rassurés. Ou quand le nouveau ministre de Finances éblouit par son panache. Cette punchline, qu’on ose espérer involontaire, a en plus l’énorme désavantage de faire bouder tout le monde : ceux qui regrettent que les mesures du Medef soient appliquées, et ceux qui pleurent parce qu’elles ne le sont pas. Joli.
#9. Marine Le Pen : “Ils sont dans les campagnes, ils sont sur les réseaux sociaux”
Grosse stupeur : “Qu’est-ce qu’elle vient de nous faire, là ?” Pas vraiment une punchline, plutôt la déroute d’une femme complètement à la ramasse qui n’a dormi que trois quarts d’heure la veille d’un débat ô combien capital (lisez cette merveilleuse enquête du Monde). Cette phrase a quand même sa place dans ce top, pour la simple et bonne raison que ce naufrage est devenu cultissime.
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#8. Emmanuel Macron : “Ce que vous proposez, c’est de la poudre de perlimpinpin”
On reste sur le débat de l’entre-deux-tours, qui n’a décidément pas été marqué par la hauteur de ses échanges. La “poudre de perlimpinpin” d’Emmanuel Macron, c’est la preuve qu’à 39 ans et à deux pas du fauteuil présidentiel, on peut encore garder une fraîcheur candide dans le verbe. C’était inattendu, ça a surpris, un peu gêné ou fait rire jaune, mais c’est incontournable.
#7. Jean-Luc Mélenchon : “J’ai admiré vos pudeurs de gazelles”
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Que serait une campagne présidentielle sans ses journalistes, et sans quelqu’un pour leur taper dessus ? Alors, quand le présentateur du débat présidentiel, Gilles Bouleau, tourne autour du pot pour évoquer les affaires de la campagne sans trop froisser François Fillon, JLM se lâche. Et on aime.
#6. Yannick Jadot : “Là où on voit que Macron est intelligent, c’est qu’il a réussi à ne pas prendre Jean-Vincent Placé”
Stop, ça va trop loin le Placé-bashing ! Non, en vrai, ça va, et puis lui-même concède que ça a un côté marrant. Du coup, c’est sans complexe qu’on insère cette punchline savoureuse du candidat malheureux des Verts, où il loue l’étonnante capacité d’Emmanuel Macron à éviter les avances de Jean-Vincent Placé.
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#5. Jean-Luc Mélenchon : “Le PS est le seul zoo de France où les animaux se gardent entre eux”
Celui qui récite Apollinaire pour tester les micros avant le débat présidentiel a encore fait parler son sens de la formule ravageuse. Une flèche tirée en septembre dans un entretien à La Provence et destinée aux éléphants du PS, sur lesquels le boss de la France insoumise devrait continuer de taper jusqu’à ce que mort (politique) s’ensuive.
#4. Rachida Dati : “Vous ne trouvez pas que ça sent le nazi ici ?”
Ce tacle à Brice Hortefeux est d’une violence rare et délicieuse. Ce n’est pas parce qu’on n’entend plus trop parler d’elle que les crocs de Rachida Dati se sont émoussés pour autant. On vous remet le passage de son entretien au Monde, dans lequel elle démolit en règle l’ex-lieutenant de la Sarkozie : “Pendant la dernière campagne présidentielle, parce qu’il fallait se réconcilier, je montais dans l’avion avec lui, mais je le saluais en disant : ‘Bonjour, le guignol’, puis je disais : ‘Vous ne trouvez pas que ça sent le nazi ici ?'”
#3. Philippe Poutou : “Quand on est convoqués par la police, nous, on n’a pas d’immunité ouvrière”
KO technique de Marine Le Pen, sortie sur civière avec assistance respiratoire. On est en plein débat préélection présidentielle et Philippe Poutou nous gratifie de cette pépite à l’encontre de celle qui, quelques jours plus tôt, avait refusé de se rendre à une convocation des juges. Dans le public, même les gens de droite ont applaudi le candidat du NPA. C’est dire.
#2. Benoît Hamon : “Je suis fier qu’on m’appelle Bilal !”
C’était peut-être le plus beau moment de cette longue séquence électorale. Alors que la fachosphère use de ses vieilles ruses pour décrédibiliser le gagnant de la primaire de gauche, il fait “miroir miroir” et leur renvoie puissance mille. Je ne sais pas vous, mais ça m’a filé des frissons, même après cinq visionnages (ici les amis). Benoît Hamon a perdu, mais il restera toujours un peu dans nos cœurs :
“Je veux leur dire, à ceux qui feront la campagne de Marine Le Pen, que je [la] combattrai jusqu’au second tour de l’élection présidentielle si elle y est, que je suis fier qu’on m’appelle Bilal, et je serai fier aussi qu’ils m’appellent Élie, David, peu importe, mais tous ces noms qu’ils détestent, eux les antisémites, eux les racistes, à qui nous ne laisserons ni la France ni la République.”
#1. Emmanuel Macron : “Make our planet great again”
Oui, c’est un énorme de coup de com’, oui, ça a l’air simple, oui, c’est du Macron tout craché. Mais atteindre un tel niveau d’efficacité, ce n’est presque pas légal. Le mec, en une phrase, il a réussi à faire un doigt d’honneur à Donald Trump, à finir de se mettre la presse dans la poche et à se poser en golden-boy de l’écologie pour les années à venir. Qu’on n’aime ou pas le bonhomme, il faut quand même avouer que c’était fort, très fort.