Un groupe de chercheurs de l’université du Queensland a trouvé un ingrédient magique pour rendre les préservatifs plus résistants et plus fins : une fibre contenue dans une sorte d’herbe.
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Le préservatif est le seul moyen de contraception qui protège des MST.
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Le problème, c’est qu’il ne fait pas l’unanimité et il reste un objet de disputes, de stress et d’inconfort. Certains hommes perdent leur érection au contact du caoutchouc. Sans compter qu’un petit pourcentage de personnes est allergique au latex. Bien sûr, il existe d’autres moyens de contraception, mais souvent, c’est à la femme d’en prendre la responsabilité et dans tous les cas, pilules et compagnie ne protègent pas des MST.
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Cependant, un groupe de chercheurs de l’université du Queensland a trouvé un moyen de renforcer et caréner le latex, en utilisant une fibre d’herbe. En un mot, ils ont trouvé l’ingrédient magique qui permettrait de fabriquer des préservatifs plus fiables et plus fins.
Ce n’est toutefois pas l’herbe que vous connaissez que les chercheurs ont utilisée, mais la Spinifex, une espèce qu’on trouve en Australie. En fait, ils ont trouvé que les fibres contenues dans cette sorte d’herbe étaient riches en nanocellulose, un composant qui peut s’intégrer au latex.
Cette nanocellulose pourrait améliorer les propriétés du latex : ce genre de préservatif aurait donc moins de chances de craquer.
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Interrogé par Wired, Darren Martin, qui a travaillé sur le projet, a expliqué :
“Ce qui est génial, c’est que la nanocellulose est un additif flexible. Nous pouvons fabriquer une membrane plus solide et plus fine qui est à la fois souple… C’est le Saint Graal du caoutchouc naturel.”
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Jusqu’ici, les innovations en matière de préservatif se cantonnaient aux variations de formes et de tailles. Ce n’est toutefois pas la première fois que des chercheurs réfléchissent à un nouveau matériau pour améliorer le latex. Mais entre le préservatif en spray qui ne semble pas aboutir et le préservatif féminin qui n’a jamais franchement pris, cette nouvelle trouvaille est la bienvenue.
La Spinifex était largement utilisée par les communautés indigènes en Australie : les tribus se servaient notamment de sa résine pour fabriquer des lances. L’université du Queensland a d’ailleurs travaillé sur le projet avec différentes tribus, qui devraient toucher de l’argent si ce préservatif arrive sur le marché un jour.
“En affinant l’innovation, nous pouvons concevoir un préservatif en latex 30 % plus fin que celui existant et qui aura toujours les mêmes critères de qualité.”
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Qui sait, peut-être que le préservatif du futur se cache derrière un brin d’herbe…
Traduit de l’anglais par Hélaine Lefrançois