En Australie, le blanchissement de la barrière de corail n’en finit pas de s’aggraver

Publié le par Jeanne Pouget,

Au récif d’Agincourt de Port Douglas, le corail mort ressemble à un cimetière pour poissons (©Robert Linsdell/Flickr)

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29 % des coraux détruits en 2016 au lieu de 22 %

Les premières estimations aériennes et sous-marines avaient laissé penser que 22 % des coraux avaient été détruits en 2016, une estimation revue à 29 %. Et la situation risque de s’aggraver avec l’épisode de blanchissement en cours : 

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“La quantité de coraux qui ont péri lors du blanchissement de 2016 est en hausse par rapport à notre estimation initiale et, actuellement, bien que les rapports soient en cours de finalisation, nous nous attendons à voir un recul supplémentaire de la couverture corallienne à la fin 2017”, a réagi Russell Reichelt, président de l’Autorité gouvernementale de conservation de la Grande barrière à l’AFP. 

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Le blanchissement des coraux est un phénomène de dépérissement qui se traduit par une décoloration provoquée par la hausse de la température de l’eau. Les coraux mettent dix ans à se régénérer à condition que l’eau refroidisse, ce qui n’a aucune chance d’être le cas au regard des prévisions climatiques faites sur les prochaines décennies.
Pour rappel, la Grande Barrière de corail est née il y a 18 millions d’années et elle abrite 400 espèces de coraux, 1 500 espèces de poissons et 4 000 espèces de mollusques. C’est la seule structure vivante visible depuis l’espace. Dans la zone la plus touchée du récif située à Port Douglas, 70 % des coraux des eaux de surface ont péri et les autorités locales craignent des répercussions sur l’économie du tourisme. Tourisme de masse qui, par ailleurs, comporte son lot de responsabilités quant à la dégradation de cette structure à la biodiversité fragile.