Invitée sur RMC, elle a indiqué qu’on lui avait “touché les seins” au début de sa carrière, sans son consentement.
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“Est-ce que vous auriez pu balancer un porc, Audrey Pulvar ?” L’ancienne journaliste, désormais présidente de la Fondation pour la Nature et l’Homme, a répondu à cette question sur le plateau des Grandes Gueules de RMC, où elle était venue présenter la plateforme e-cinema.com ce jeudi 4 janvier. Elle a annoncé avoir été agressée sexuellement “au tout début” de sa carrière, vraisemblablement par un collègue – qu’elle ne nomme pas :
“Il s’est passé un truc qui m’a vraiment beaucoup choquée, qui a été une agression sexuelle dans le sens où quelqu’un m’a touché les seins et m’a pelotée, pour être vulgaire, sans mon consentement. […]
Sur le coup, comme 99 % des personnes à qui cela arrive, homme ou femme, j’étais sidérée. Vous vous dites que […] ce n’est pas ce qu’il m’arrive. Le temps que vous vous posiez la question, il est déjà trop tard. Il faut réagir tout de suite. Et vous ne savez pas forcément comment réagir.”
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Précisant que “ça a été réglé très vite”, Audrey Pulvar raconte qu’elle a décidé que “ça ne [lui] arriverait plus jamais” et a “mis en place un certain nombre de défenses”. Tout en tenant à préciser qu’elle ne voulait pas dire que “celles qui ne le font pas ont tort”, puisque à son sens, “on réagit comme on peut […], c’est pas parce qu’on subit qu’on est d’accord, qu’on est faible”.
Quand on lui a demandé si elle trouvait excessif le mouvement de libération de la parole, l’ancienne journaliste a ensuite répliqué :
“Ce qui est excessif, c’est ce qui se produit. Ce qui est excessif, c’est les agressions, ce qui est excessif, c’est le harcèlement, le rabaissement.”
Et s’il y avait encore besoin de preuves, certaines réactions sur Twitter montrent la dimension et la gravité de ce rabaissement puisque l’ex-journaliste y a été copieusement culpabilisée.
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Classe ce tweet supprimé de @Tinmar666 #balancetonporc #MeToo cc @AudreyPulvar @LePoint @chAPteam @Niebelungen_ @agrumedisruptif pic.twitter.com/7q4AiWureX
— Fallait Pas Supprimer (@FallaitPasSuppr) 4 janvier 2018
Audrey Pulvar, on en pense ce qu'on veut... Mais, visiblement, son agression défoule les porcs et les imbéciles. #balancetonport pic.twitter.com/Y9RPNhVQYk
— Corteville (@Corteville1) 4 janvier 2018
Cette annonce d’Audrey Pulvar vient allonger la liste des accusations d’agressions sexuelles, dont des viols, qui ont été dénoncées dans le milieu du journalisme depuis l’affaire Weinstein. BuzzFeed a notamment relayé celles faites à l’encontre d’Éric Monier, ancien directeur de la rédaction de France 2 et actuel directeur de la rédaction de LCI.
Le 29 décembre dernier, la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, promettait dans une tribune publiée sur le Huffington Post : “2017 a été l’année des révélations ; 2018 doit être celle de l’action. Nous serons au rendez-vous.” Un projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles devrait notamment être présenté au cours de l’année 2018.
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