Avec les moyens du bord, cet homme a élaboré à lui seul une solution potentielle à un problème universel.
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Selon des statistiques du Forum économique mondial, il y aura plus de déchets plastiques dans les océans que de poissons d’ici à 2050. On estime que 8 millions de tonnes de plastique sont rejetées dans les océans tous les ans, au détriment des animaux marins et de l’écosystème.
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Alors que l’humanité est noyée sous les déchets, partout dans le monde, des citoyens élaborent des solutions pour s’attaquer à ce problème.
Au Ghana, un ancien ouvrier d’une entreprise locale d’ingénierie semble avoir trouvé une nouvelle façon de réutiliser les polymères qui contaminent notre environnement. L’ingénieur Nelson Boateng a en effet développé une forme d’asphalte à partir de déchets plastiques recyclés qui permet de couvrir des routes et des trottoirs. Cette idée lui est venue suite à l’interdiction de l’usage des sacs plastiques prononcée par le gouvernement du Ghana, afin de combattre la pollution croissante.
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En 2017, il a conçu sa propre machine de recyclage avec des bouts de métal, des fils électriques et des pièces de moteurs. Huit mois plus tard, il a commencé à collecter et à recycler l’équivalent de 2 000 kg de déchets plastiques dans la région d’Ashaiman, une ville au sud du pays, avant de couvrir gratuitement les routes de son quartier.
Selon une ONG environnementale locale, le Ghana produit 22 000 tonnes de déchets plastiques par an, et 2 % seulement d’entre eux sont recyclés. Le reste finit généralement dans des décharges à ciel ouvert.
Alors que l’asphalte traditionnel est quasiment entièrement constitué d’agrégats de sable, celui-ci est également composé à 60 % de plastique.
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Nelson Boateng estime que si les déchets plastiques mettent 500 ans à se décomposer, il devrait en être de même pour le dallage qu’il fabrique, qui ne pourrit pas et dure ainsi plus longtemps que le ciment. Il a donc commencé à paver les routes de son pays avec son entreprise, Nelplast, qui emploie directement et indirectement plus de 230 personnes.
En transformant des montagnes de déchets en un produit fonctionnel, il participe non seulement à la gestion des déchets mais au développement de son pays, ce qui lui vaut désormais le soutien du gouvernement du Ghana.
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Traduit de l’anglais par Sophie Janinet