La rivière Chicago, qui traverse la plus grande ville de l’Illinois, est minée par la pollution. Les résultats positifs d’une expérience lancée par un étudiant ont attiré l’attention des services municipaux de protection des eaux.
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Il y a cinq ans, la rivière Chicago a été placée sur la liste des cours d’eau les plus menacés des États-Unis en raison d’un niveau absolument inimaginable de pollution. La municipalité de Chicago et le gouvernement fédéral ont investi des millions de dollars ces 25 dernières années pour nettoyer la rivière, qui reste un mélange toxique d’eaux usées non traitées et d’eau de pluie s’écoulant des rues.
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L’association Urban Rivers s’est lancé le défi ambitieux d’arranger la situation en y introduisant des plantes qui poussent dans les sols humides de l’Illinois sur des jardins flottants.
Dans le cadre de son master de recherche en 2013, Joshua Yellin, cofondateur d’Urban Rivers, a installé un jardin flottant de4,6 mètres carrés le long de la rivière. Les résultats qu’il a observés étaient incroyables : dans la zone en question, le nombre de poissons avait augmenté de 100 %.
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Le MWRD, le service sanitaire des eaux de Chicago, a remarqué son travail et s’est associé à Urban Rivers pour une étude visant à mesurer sur quatre ans l’impact de ces jardins flottants sur la population des poissons et des macroinvertebrés ainsi que sur la qualité de l’eau. Des marques comme le distributeur de produits bio Whole Foods et Patagonia ont aussi décidé de sponsoriser le projet.
Urban Rivers fonctionne sur un principe simple : les réponses à la plupart de nos problèmes se trouvent dans l’environnement. Si ce projet parvient à renforcer l’ecosystème existant en réintroduisant une partie de la faune et de la flore d’origine, cela pourrait créer un cycle d’autopréservation qui ne requiert aucune sorte d’équipement high-tech futuriste.
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Urban Rivers récolte actuellement des fonds supplémentaires dans l’espoir d’étendre le projet. L’équipe espère qu’une fois qu’il sera mené à terme, en mai 2017, il projet pourra servir non seulement à développer un habitat pour la vie sauvage mais aussi à créer un espace de navigation pour les kayaks et de découverte pour les élèves des écoles.
C’est exactement le type de solutions simples et bien pensées dont les citadins ont besoin pour contrecarrer les effets de l’hyperindustrialisation et le changement climatique. Si les jardins flottants fonctionnent à Chicago, ils peuvent fonctionner à Paris, à Pékin et ailleurs.
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Traduit de l’anglais par Sophie Janinet