En images : des vulves en papier pour alerter sur les mutilations génitales féminines

Publié le par Olivia Cassano,

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L’artiste Mandy Smith fabrique des vulves en papier pour lutter contre les mutilations génitales féminines et montrer l’ineptie de la labioplastie. Aimez votre corps, c’est la seule solution !

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Pour une ado, être insatisfaite de son corps est aussi inévitable et courant qu’une érection involontaire pour son camarade de sexe masculin. Mais s’il existe une solution assez pratique pour se libérer d’une érection indésirable, se débarrasser de ses complexes n’est pas aussi simple. C’est ce qui conduit de nombreuses filles à envisager une intervention chirurgicale.

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Le nombre d’ados qui cherchent à sculpter et à élaguer leur toison d’or est si élevé que le comité directeur des soins aux adolescentes de l’Ordre américain des obstétriciens et gynécologues a publié un guide à ce sujet. Cet ouvrage aide les médecins confrontés aux filles qui viennent demander une opération chirurgicale, afin qu’ils puissent “les rassurer, leur suggérer des solutions alternatives à la chirurgie et les mettre en garde sur un trouble psychique qui rend obsédé des défauts physiques que l’on perçoit”, explique le New York Times.

Rien que sur l’année 2015, aux États-Unis, le nombre de filles demandant une labioplastie a augmenté de 80 % (passant de 222, en 2014, à 400). En 2013, un rapport britannique démontrait que le nombre de réductions labiales effectuées au sein du système de sécurité sociale britannique avait été multiplié par 5 ces dix dernières années.

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Et pendant que des jeunes femmes complexées cherchent à modeler la forme de leur vulve, d’après l’ONU, près de 200 millions de femmes sont victimes des mutilations génitales féminines (MGF).

Mandy Smith, artiste et créatrice du Papersmith studio, établit un parallèle déconcertant entre la labioplastie et les mutilations des organes génitaux. Elle a créé le projet “No More Cutting”, dont le but est d’alerter sur les mutilations féminines et de les faire cesser, mais aussi d’aider les femmes à aimer leur corps.

L’ONU reconnaît les mutilations génitales féminines comme une violation des droits de l’homme. La pratique de l’excision a été interdite au Royaume-Uni en 1984 et pourtant, de tels actes ont toujours lieu en cachette. Entre janvier et mars 2016, plus de 1 200 nouveaux cas de mutilations génitales féminines ont été dénombrés en Angleterre.

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Contrairement à ce que l’on croit souvent, les mutilations génitales féminines ne s’ancrent pas toujours dans des croyances religieuses. Ces pratiques, qui impliquent la mutilation (ou l’ablation) des lèvres et du clitoris découlent de conceptions traditionnelles de la modestie et de la pureté, ainsi que d’un désir de contrôler la sexualité féminine. Dans les cas les plus extrêmes, il s’agit de faire en sorte que l’acte sexuel soit douloureux pour la femme, afin qu’elle ne devienne pas une “dévergondée”.