D’Adam Smith à David Ricardo, fondateurs de la pensée économique moderne, en passant par Karl Marx, le troc dans l’Amazonie péruvienne ou encore le néolibéralisme sauvage de Milton Friedman, Arte propose une impressionnante réflexion sur les origines du capitalisme. Et le meilleur, c’est que l’ensemble de cette fresque destinée à offrir “des clefs de compréhension du système capitaliste” est désormais disponible sur YouTube. Et en haute définition, s’il vous plaît.
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“Rarement on aura rendu aussi accessible, et passionnant, le décryptage du capitalisme et des idées qui gouvernent la ‘science économique'”, écrivait le journaliste du Monde, Adrien de Tricornot, au sujet de cet ambitieux projet diffusé pour la première fois en 2014. Il est vrai que le pari de Capitalisme est hautement réussi : nul besoin d’avoir lustré les bancs d’une fac d’économie pour comprendre ce qu’il s’y raconte, Arte prend les néophytes par la main et leur présente de manière poussée mais limpide les grands enjeux de notre système économique. Ses illusions, aussi.
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“Nombre de mythes s’évanouissent”
À l’image du fameux concept de “main invisible” d’Adam Smith, cette théorie qui voudrait que l’intérêt individuel serve in fine l’intérêt général. Détournée au fil des siècles et sortie de son contexte, la formule est devenue mondialement célèbre et sert encore aujourd’hui à élever l’individualisme au rang de norme sociale bénéfique. Et pourtant, en 1776, l’économiste écossais n’évoquait qu’à une reprise seulement, dans un ouvrage de plusieurs centaines de pages, les possibles conséquences positives d’une entreprise personnelle…
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“Nombre de mythes s’évanouissent : des concepts considérés comme naturels […] reposent en effet sur de pures hypothèses ou des interprétations fausses”, écrit encore Adrien de Tricornot. Pire, toutes les théories économiques modernes ne seraient valables que parce qu’elles découlent de la “science” économique. Or, même cette dénomination pose problème. Comment une discipline peut-elle se revendiquer comme étant une science exacte, alors qu’elle se base presque entièrement sur un acteur changeant et irrationnel, l’humain ?
C’est bien là la force de Capitalisme : en se replongeant dans les textes célèbres, en les isolant de leurs usages contemporains et souvent idéologiques, ces documentaires opèrent un retour aux sources fondamental et nécessaire. De quoi s’occuper dans le calme du mois d’août :
Épisode 1
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Épisode 2
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Épisode 3
Épisode 4
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Épisode 5
Épisode 6