La monumentale arche antique de Palmyre, vieille de 2000 ans et détruite par Daech en octobre, va être reconstruite en 3D et exposée à Londres et New York.
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L’arche antique de Palmyre n’est plus. En octobre 2015, l’organisation Etat islamique, qui s’était emparée du joyau antique syrien le 20 mai, a consciencieusement réduit en poussière son arche monumentale, dernier vestige du temple de Bêl érigé là il y a deux millénaires.
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Alors que l’on pensait la relique irrémédiablement perdue, l’Institut d’archéologie numérique (IDA), un projet tricéphale entre Oxford, Harvard et le Musée du futur de Dubai, a annoncé son intention de reproduire le monument de pierre à l’échelle en l’imprimant en 3D, avant de l’exposer, en compagnie d’autres reliques architecturales recréées en laboratoire, en plein milieu de Trafalgar Square et Times Square, histoire de pousser le symbolisme jusqu’au bout.
La plus grande imprimante 3D au monde
Pour réaliser le projet un peu dingue, les équipes de l’IDA vont s’offrir les services de la plus grande imprimante 3D au monde, basée à Shanghai et capable d’imprimer des bâtiments entiers. Une fois imprimée, l’arche sera ensuite transférée en Italie pour les finitions, avant d’être placée au cœur de Londres, “dans l’ombre de la colonne de Nelson”, en avril 2016, précise le Mirror.
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Et l’IDA ne compte pas s’arrêter là. D’autres répliques plus modestes seront installées “dans des écoles, des musées et des lieux publics célèbres”, a indiqué à l’AFP Alexy Karenowska, la directrice technique de l’organisme de sauvegarde archéologique.
Le projet de reconstitution de l’arche de Palmyre s’inscrit dans une démarche bien plus ambitieuse, portée par l’IDA depuis sa création en 2012 : numériser patiemment le patrimoine archéologique mondial à l’aide d’appareils photos 3D et conserver les données dans un gigantesque coffre-fort numérique pour pouvoir recréer et étudier à l’envi les monuments du monde entier, menacés de disparition ou trop fragiles pour être étudiés par des techniques traditionnelles et invasives.
“Indiana Jones avec un appareil photo 3D”
L’initiative, baptisée Million Image Database et effectuée en partenariat avec l’Unesco, a valu aux équipes de l’IDA d’être surnommés les “Indiana Jones avec un appareil photo 3D” par CNN et, depuis la prise de Palmyre par Daech, s’est muée en un instrument de lutte symbolique contre la fureur destructrice des djihadistes.
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Car aujourd’hui, alors que l’organisation contrôle toujours Palmyre et que l’Arc de Triomphe et le temple de Baalshamin ne sont plus que décombres, rien ne semble pouvoir empêcher les djihadistes de continuer à dynamiter allègrement tous les monuments qu’ils jugent profanes. A Palmyre, carrefour de civilisations et d’influences pendant des siècles, ils sont encore nombreux.