Les autorités saoudiennes ont bloqué le lien vers la radio féministe créée en ligne par des activistes qui voulaient être “la voix de la majorité silencieuse”.
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Depuis trois semaines, des militantes féministes saoudiennes ont leur propre radio en ligne, Nsawya FM (Féministe FM en français). Dimanche 19 août, la troisième émission en faveur des droits des femmes était diffusée sur la plateforme Mixlr.
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“Nous avons commencé ce projet afin que les gens sachent que nous existons.”
L’une des présentatrices, Ashtar, âgée de 27 ans, a détaillé son projet à la BBC. Au total, la radio amateur compte neuf femmes, dont sept de nationalité saoudienne. Deux hommes travaillent à la production du programme en utilisant un microphone, un ordinateur portable et un logiciel de montage.
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L’objectif revendiqué par l’animatrice, changer les mentalités avec cette émission hebdomadaire, diffusée chaque dimanche, en présentant pendant une heure des histoires de violences subies par des Saoudiennes.
Histoire(s) de la violence
Parmi ces récits, celui de Sara, une universitaire saoudienne de 33 ans, tuée par son propre frère parce qu’elle voulait épouser un homme qui n’était pas saoudien, explique la présentatrice : “Son rêve s’est terminé avec cinq balles tirées par son frère de 22 ans.” Mais aussi celui de Hanan Shahri, une jeune femme qui se serait donné la mort en 2013, après avoir subi des violences familiales.
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Les réactions virulentes ne se sont pas fait attendre. Les militantes et militants à l’origine du lancement de la radio sont accusés de ne pas être “de vrais Saoudiens” mais des “espions”. Après le blocage du lien vers le site de l’émission par les autorités saoudiennes, les témoignages de soutien se sont néanmoins multipliés pour les encourager à garder espoir.
Saudi Arabia blocked our link inside Saudi Arabia
— Nsawya_FM (@nsawya) 19 août 2018
Whay are you afraid? pic.twitter.com/KDZ6dErvIt
Selon Amnesty International, l’Arabie saoudite, qui a récemment autorisé les femmes à conduire, est toujours considéré comme l’un des pays où les femmes et jeunes filles subissent le plus de discriminations.
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