Le message, 14 minutes de témoignages d’êtres humains, va voyager durant 434 années-lumières en direction de Polaris, plus communément appelée “Étoile polaire”.
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“A simple response to an elemental message” : pas de doute, l’Agence spatiale européenne (ESA) a le sens de l’euphémisme. En guise de “simple réponse”, l’initiative lancée en juillet dernier proposait à quiconque d’enregistrer un message vocal répondant à la question “comment nos interactions environnementales actuelles vont-elles définir le futur?”, avant de sélectionner les meilleures entrées, de les regrouper et de les envoyer dans l’espace interstellaire, sous la forme d’ondes radio, en direction de l’Étoile polaire. Vraiment, une simple réponse, pas de quoi en faire un plat.
Le 10 octobre 2016, après avoir dûment compressé plus de 3 000 messages parmi les plus pertinents (on vous a vus, ceux qui voulaient envoyer des big up dans l’espace), l’ESA a balancé le signal depuis sa station de Cebreros en Espagne, où est installée une antenne de 35 mètres de diamètres dédiée au suivi des transmissions radio des vaisseaux d’exploration. Le signal est envoyé en direction de l’Étoile polaire, à 434 années-lumière d’ici, sur la fréquence autrefois utilisée par Rosetta (repose en paix), soit 71 680 089 310 mégahertz (MHz). Au programme, quelques siècles de voyage dans la nudité de l’espace intersidéral.
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Le but de cette #bouteilleàlamer ? Créer un témoignage, une trace, qui résumera ce que l’espèce humaine pensait d’elle-même avant de probablement s’autodétruire. Un test de lucidité à l’heure de faire les comptes environnementaux, en somme. Et, aussi, envoyer un message à travers les éons et les parsecs histoire de faire savoir à une hypothétique civilisation extraterrestre que nous existons, ce qui, selon l’éminent astrophysicien Stephen Hawking, est une très, très mauvaise idée.