Tupac a été pizzaiolo quelque temps et il adorait ce job. Il a aussi bossé dans un supermarché, où il devait remplir les sacs des clients. Voilà deux des nombreuses choses que l’on apprend dans cette interview inédite du rappeur, publiée par MTV le vendredi 13 septembre.
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Au-delà de ces petites anecdotes amusantes, la discussion de vingt minutes porte sur des thèmes plus profonds. Il y est ainsi beaucoup question de filiation. 2Pac explique notamment comment sa mère, membre des Blacks Panthers, lui a transmis sa conscience politique. Il raconte aussi qu’il a pour but de créer avec d’autres personnalités de la communauté noire (dont Mike Tyson), des community centers qui auraient pour but d’aider les familles en difficulté à travers tous les États-Unis. Mais la discussion sur sa mère aborde également l’addiction au crack de cette dernière et son impact sur son fils.
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Le jeune homme, qui a grandi sans son père, explique à la journaliste Tabitha Soren qu’il est persuadé qu’il lui a manqué une influence masculine dans sa vie, qu’il a fini d’ailleurs par trouver avec certains “thugs” (dealeurs, proxénètes…) de son quartier. “Ça m’a empêché pendant longtemps d’avoir confiance en moi”, explique-t-il. En revanche, il affirme être persuadé qu’il ferait un très bon père, bien qu’il estime que le monde est trop dur pour un enfant, surtout s’il est noir.
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Le MC parti trop tôt explique comment les exemples de sa famille l’ont tenu écarté de la drogue (en plus de sa mère, l’homme qui l’a élevé est mort d’une overdose de cocaïne), bien qu’il ait tenté piteusement d’en vendre pendant deux semaines. Côté musique, Tupac revient dans cette interview sur son arrivée à Interscope Records et sa rencontre avec Shock G, le premier à avoir cru en lui.
Enfin, la journaliste lui demande s’il cherche les responsables des tirs qui l’ont visé en 1994. “Pour quoi faire ?”, répond-il en expliquant qu’il ne s’en fait pas. L’interview prend la forme d’une balade à Venice Beach et nous montre un Tupac souriant, apaisé. On le voit même rigoler en essayant des lunettes puis aller se faire tatouer. Tout cela donne à ce document un côté encore plus tragique, quand on sait que le rappeur fut tué moins d’un an plus tard.