Publicité
New Horizons est une sonde spatiale lancée, il y a treize ans, par la Nasa. L’été 2015, elle avait brièvement survolé la planète naine Pluton, rapportant de belles images et de précieuses informations.
Publicité
Le 1er janvier, New Horizons connaîtra peut-être sa seconde heure de gloire en approchant le corps céleste le plus lointain jamais étudié, 2014 MU69, aka Ultima Thule – nom de scène tiré de l’expression idiomatique du même nom employée pas les Anciens pour désigner le point de la Terre le plus au Nord et caractérisant, par extrapolation, le lieu le plus éloigné du monde, au-delà des contrées connues.
Ultima Thule, grand comme la ville de New York, situé à plus de 6,5 milliards de kilomètres de la Terre, est un objet céleste dont la forme évoque un canard en plastique (comparaison à mettre au crédit de The Verge), gravitant en orbite, pépouze, dans la ceinture de Kuiper.
Publicité
Cette vaste zone en forme d’anneau, située au-delà de Neptune, est criblée de corps glacés dont la température est proche du zéro absolu. Pour cette raison même, ces objets ont conservé en eux des rémanences datant de la formation du système solaire. Et, comme à chaque fois qu’il est question de nos origines, les astronomes sont à bloc.
Si le dévolu de la Nasa a été jeté sur Ultima Thule, découvert en 2014 par le télescope spatial Hubble, c’est parce que l’objet se trouve tout bonnement sur la trajectoire de la sonde New Horizons dont la vitesse de croisière s’élève actuellement à plus de 50 000 km/h.
Mais la réussite totale de l’entreprise n’est pas pliée.
Publicité
Des centaines de variables ont été paramétrées pour approcher ce corps, somme toute assez petit, et dont la forme et la position exactes ne sont pas encore connues des astronomes. Si la trajectoire de la sonde n’est plus modifiable depuis le 18 décembre, il faudra tout de même réussir à déclencher les mesures au bon endroit et au bon moment. Le tout à 3 500 km de distance.
Avant et pendant le survol de son objet d’étude, New Horizons déploiera ses talents de photographe pour ramener des clichés en haute résolution, impossible à obtenir depuis les télescopes. Les photos devraient permettre d’étudier la composition d’Ultima Thule et, peut-être, de débusquer des lunes ou des anneaux. L’intensité des radiations solaires sera également mesurée.
Publicité
In fine, un pactole de 7 Go de données sera amassé. Toutes les informations seront transmises à la Terre pendant deux ans. Quant au live de la Nasa, bien plus bref, il sera là.