La caméra embarquée de Cloverfield dans les rues de New York dévastées par l’attaque d’un monstre géant vous avait effrayé ? Vous allez trembler avec 10 Cloverfield Lane.
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[#SpoilerAlert Cet article dévoile des éléments de l’intrigue]
La franchise de Cloverfield a commencé en 2008 avec un premier film d’horreur “found footage” dans les rues de New York. Aujourd’hui, l’aventure continue avec 10 Cloverfield Lane, un thriller qui retrace la vie de trois personnages enfermés dans un bunker sur fond de monde post-apocalyptique.
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C’est un jeune cinéaste, Dan Trachtenberg, qui a réalisé 10 Cloverfield Lane. La musique est signée par Bear McCreary que l’on connaît déjà pour sa contribution à The Walking Dead et, bonne nouvelle, le film sort en salles ce mercredi 16 mars ! Le résultat est assez réussi et laisse présager le meilleur pour la suite de la franchise.
Mary Elizabeth Winstead incarne Michelle, une jeune femme qui se réveille après un accident de voiture dans un monde ravagé par une catastrophe d’ampleur mondiale. Elle est sauvée par Howard, alias John Goodman, un vétéran de la Navy qui, pour la protéger, la confine à l’intérieur de sa maison. La majorité de l’histoire se déroule ainsi dans un bunker dont l’adresse se devine facilement.
Si l’endroit est exigu, on y trouve quand même quelques vielles cassettes VHS et des grands classiques des jeux de société histoire de faire passer le temps. Les deux survivants seront rejoints par Emmett, incarné par John Gallagher Jr., un ami naïf mais plutôt débrouillard de Howard venant mettre un peu d’action dans cette histoire.
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Un film d’horreur avec seulement trois personnages, une prouesse du genre
La menace qui plane sur les protagonistes ne se dévoile pas immédiatement et cela permet à l’horreur de s’installer lentement… mais sûrement. Le nombre restreint des personnages n’est pas étranger à cette lente montée d’adrénaline. Les sautes d’humeur de Howard sont bien plus terrifiantes que les dents acérées de n’importe quel Godzilla et l’imposante stature de l’homme les rend encore plus impressionnantes. Ces procédés permettent d’aborder le thème de l’invasion par des aliens de manière beaucoup subtile que ce qu’on a déjà pu voir dans des films comme Independence Day (si vous voulez mon avis personnel).
La paranoïa de Howard pousse ses compagnons à rester cloîtrés. Et sans vouloir spoiler, il semblerait que ses craintes ne soient pas entièrement fondées. Une situation pour le moins problématique qui va pousser les deux autres personnages à réagir.
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Le jeu de John Goodman est au niveau de ce qu’on pouvait attendre d’un acteur de sa qualité. Il fait bien plus que simplement jouer la colère. Parfois, on le sent sur le point d’exploser tandis qu’il fait craquer ses articulations et semble tourner en rond, prisonnier des méandres de son esprit malade. Puis tout à coup, il redevient ce bonhomme sympathique que les spectateurs de Roseanne connaissent si bien. Un chouette gars, quoi… enfin presque. Parce que même quand il file doux, il reste emprisonné par son unique obsession : une vie de famille idéale dans laquelle Michelle remplace sa fille.
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Mais Michelle n’est pas dupe. C’est une dure à cuire et ça se sent dès le début du film. Les détracteurs lui trouveront peut-être un peu trop des airs de “Madame Parfaite”. Et ils auront tort, car son personnage devra évoluer et se démener pour tenter de se sortir de ce pétrin. Et croyez-moi, on meurt d’envie de savoir si elle va y parvenir…
Le casting est tout à fait différent de celui de Cloverfield. Le producteur, J.J. Abrams, souligne avoir voulu continuer dans l’esprit du premier film sans pour autant en faire une suite. Le moins qu’on puisse dire, c’est que, suite ou pas, 10 Cloverfield Lane donne très envie de voir cette franchise grandir…