Elle est l’autrice de Harry Potter, mais pas que. J. K. Rowling, qui fête aujourd’hui ses 54 ans, est pourtant indissociable de son personnage, puisqu’elle lui a donné sa date de naissance. Depuis le succès imprévisible mais mérité des sagas Harry Potter et Les Animaux fantastiques, une partie de sa carrière est restée dans l’obscurité.
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Pour en savoir plus sur cette personnalité désormais incontournable de l’industrie cinématographique et littéraire, nous avons décidé de revenir, en dix anecdotes, sur son parcours majestueux.
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1. Une première histoire à 6 ans
La créatrice d’Harry Potter voulait devenir écrivaine dès son plus jeune âge. À 6 ans, elle laisse parler son imagination et écrit sa première histoire. À cette époque, J. K. Rowling et sa sœur Diane suppliaient leurs parents de leur offrir un lapin. Intitulé Rabbit, forcément, son premier récit parle d’un lapin qui a la rougeole et qui est soutenu par ses amis, notamment par une abeille géante, Miss Bee.
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Cette première œuvre a été une révélation, comme l’explique l’autrice dans une interview : “Depuis Rabbit et Miss Bee, j’ai voulu être écrivaine, néanmoins, je l’ai rarement confié aux gens.” Elle a ensuite écrit beaucoup de petites histoires, qu’elle racontait constamment à sa sœur.
2. Étudiante à la Sorbonne
Plus tard, après avoir étudié le français et la littérature antique à Exeter, la jeune étudiante doit perfectionner son français et choisit d’aller étudier à la Sorbonne. En suivant le parcours des plus grands écrivains comme Balzac, Simone de Beauvoir et Sartre, elle décroche un diplôme de littérature française et de philologie.
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3. Prof d’anglais à Porto
À la mort de sa mère, atteinte de sclérose en plaques, en 1990, l’autrice part au Portugal et épouse un journaliste de télévision avec qui elle aura une fille trois ans plus tard. Pour gagner sa vie, elle devient professeure d’anglais à Porto en répondant à une annonce dans le Guardian.
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Ce nouveau travail lui permet alors de commencer à se pencher sur ses romans. De nombreux touristes s’amusent d’ailleurs à pointer les similitudes entre quelques lieux culturels et intellectuels de la ville et la fiction, comme la librairie Lello et le magasin de sorcellerie Fleury et Bott.
4. Fan des Smith
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Lorsqu’elle était ado, elle écoutait “Heaven Knows I’m Miserable Now” en boucle. Fan du groupe, elle a avoué lors d’une conversation avec Lauren Laverne qu’elle donnerait n’importe quoi à la petite fille de 16 qu’elle était pour venir lui dire qu’un jour, elle rencontrerait Morrissey, le chanteur des Smith, et qu’il saurait qui elle est.
La grande rencontre ? Elle s’en souviendra toute sa vie : “Nous nous regardions et nous rapprochions l’un de l’autre, et presque au même moment, on s’est serré la main. […] J’ai ensuite marché à côté avec la main qu’il avait serrée en disant ‘Morrissey m’a touchée'”.
5. Salariée dans une église
La romancière était la seule de sa famille à aller à la messe. À 11 ans, elle se fait même baptiser. Cependant, avec sa sœur, elles allaient régulièrement trouver refuge entre les murs de Saint Luke, à Tutshill, qui les payait une livre chacune pour faire le ménage.
À cette occasion, les deux frangines signent souvent le registre de l’église (on peut encore y voir leurs signatures). J. K. Rowling a même avoué qu’elle avait utilisé plusieurs noms qui y figuraient pour les donner à ses personnages, “notamment un méchant”.
6. Un pseudonyme
Outre la saga Harry Potter, la célèbre Britannique s’est penchée longuement sur les aventures d’un autre personnage, celui de Cormoran Strike. À travers sa série littéraire Les Enquêtes de Cormoran Strike, J. K. Rowling a tenu en haleine de nombreux lecteurs en imaginant des affaires menées à Londres par le détective privé et sa secrétaire et associée Robin Ellacott.
Le premier tome, intitulé L’Appel du Coucou, a été publié en 2013, suivi de trois autres ouvrages. Chacun a été écrit sous le pseudonyme de Robert Galbraith. Le dernier, Blanc mortel, est sorti cette année en avril.
7. Du sang français
Si l’on remonte dans l’arbre généalogique de J. K. Rowling, on remarque qu’elle a des racines françaises du côté de son arrière-grand-père maternel, Louis Volant, qui était un garçon de restaurant. Né à Paris, son ancêtre est devenu sommelier dans un palace londonien et est tombé amoureux d’une gouvernante anglaise avec laquelle il aura un enfant : Stanley Volant, son grand-père. Louis Volant est ensuite retourné en France, sans son épouse, restée à Londres, comme le rapporte France 3.
Lorsque J. K. Rowling a reçu la légion d’honneur en 2009, “pour avoir incité toute une génération à la lecture et à l’écriture”, elle n’a pas manqué de rappeler ses origines françaises lors de son discours à L’Élysée :
8. Une relation compliquée avec son père
Si les souvenirs d’enfance ont souvent été la principale source d’inspiration de la romancière, l’absence de son père a beaucoup influencé son écriture. À la mort de sa mère, les relations avec son père ont commencé à se détériorer, jusqu’à ce qu’ils coupent les ponts définitivement, comme elle l’explique dans le documentaire d’Arte :
“J’ai eu très peur de mon père pendant très longtemps, mais j’essayais désespérément d’avoir son approbation et de le rendre heureux je suppose. Puis je suis arrivée à un stade où je n’en ai plus été capable. Je n’ai plus de contact avec mon père depuis plusieurs années.”
Dans Harry Potter, on retrouve ainsi souvent la figure paternelle idéalisée, de Sirius Black à Hagrid en passant par Dumbledore.
9. Des dons de millions de livres sterling
La légende raconte que la vedette recevait 1 500 lettres chaque semaine pour appeler à sa générosité. Depuis cette surcharge d’enveloppes et de mots doux, elle et son équipe ont mis en place un fonds caritatif à travers l’association Lumos, qui lutte pour une meilleure protection des enfants.
Avant de connaître ce succès fulgurant, la philanthrope vivait dans la précarité et grâce à des allocations. Depuis, elle assure se complaire dans la suffisance :
“Je suis très agacée par la précarité et l’exclusion sociale. Et je suis très énervée contre les gens qui n’ont aucune idée de ce qu’on éprouve quand on vit dans la pauvreté. Qui ne voient pas qu’être défavorisé peut parfois briser la vie des gens de façon irréparable.
Ça me rend furibonde qu’une partie de la société ne comprenne pas qu’une partie des problèmes qui l’affecte, elle aussi dans sa petite vie tranquille, comme la délinquance, la drogue, les phénomènes qui touchent les classes moyennes, ont souvent comme origine, de terribles injustices.”
10. Le manuscrit de Harry Potter a été rejeté plus d’une dizaine de fois
Derrière chaque success story, il y a des galères. En l’occurrence, si l’on sait que J. K. Rowling a perdu sa mère à 25 ans, a été victime de violences conjugales, a sombré dans la dépression puis dans la pauvreté, elle apparaît souvent comme une battante.
Cela ne vous étonnera donc pas d’apprendre que son premier roman Harry Potter a été refusé à plusieurs reprises par différentes maisons d’édition, avant d’être finalement accepté par Bloomsbury Publishing. Son credo ? “Tout est possible, du moment qu’on a assez de cran”, disait Ginny.