Simone Veil nous a quittés ce 30 juin 2017, à l’âge de 89 ans. En 1974, ministre de la Santé sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, elle présentait son projet de loi pour le droit à l’interruption volontaire de grossesse… qui changera la vie de milliers de Françaises.
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Le 26 novembre 1974, Simone Veil est ministre de la Santé sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing. Ce jour-là, l’Assemblée nationale découvre pour la première fois un projet de loi qui marquera l’histoire de la lutte contre les inégalités entres les femmes et les hommes en France : la loi Veil, visant à dépénaliser l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
Devant une assemblée presque exclusivement constituée d’hommes, Simone Veil s’est lancée dans une longue tirade pour défendre ce droit fondamental auquel les Françaises n’ont eu accès que le 27 janvier 1975.
“C’est toujours un drame, cela restera toujours un drame”
Plus de quarante ans plus tard, l’Institut national de l’audiovisuel (Ina) partageait sur Facebook un extrait vidéo de ce discours afin de nous rappeler de la fragilité de ce droit, encore discuté aujourd’hui et donc jamais acquis.
Alors que l’IVG est interdite ou très limitée dans cinq pays d’Europe en 2016, dont la Pologne, l’Irlande ou l’Italie, il est urgent de se souvenir des paroles de Simone Veil, figure de la lutte pour les droits des femmes en France, qui nous a quittés aujourd’hui à l’âge de 89 ans.
Article initialement publié le 26 novembre 2016 et mis à jour le 30 juin 2017.