Promesses et feintes
L’effondrement de l’usine du Rana Plaza, en 2013 au Bangladesh – une terrible catastrophe qui avait fait 1 135 morts et des centaines de blessés –, a eu l’effet d’un électrochoc sur l’opinion publique internationale quant aux conditions de fabrication des fringues bon marché que l’on achète sans réfléchir. L’usine produisait pour Zara, H&M and Benetton et d’autres marques occidentales.
Depuis, 200 marques ont signé l’Accord du Bangladesh pour améliorer la sécurité et les conditions de travail dans les usines du pays. Pour Oxfam, il s’agit de vérifier que les engagements sont réels et concrets. Le principe est simple : si on ne connaît pas les lieux de production, il n’est pas possible de savoir dans quelles conditions les ouvriers travaillent. Pour pouvoir agir, il faut donc commencer par inciter à la transparence.
En ce qui concerne l’Europe, l’indication de l’origine d’un produit non alimentaire est facultative. Et même quand c’est indiqué, il est bon de savoir qu’il suffit que la fermeture éclair de votre nouveau manteau ait été cousue en France pour qu’il soit gratifié du label “Made in France”. En effet, le produit prend l’origine du pays où il a subi sa dernière transformation substantielle. Pourtant, les composants, les matières premières et les diverses étapes de la fabrication peuvent réalisés dans différents pays. Un jean fait ainsi en moyenne 1,5 fois le tour de la planète avant d’arriver en boutique, c’est-à-dire plus de 65 000 kilomètres de route !
Une bonne nouvelle malgré tout : Oxfam n’a jamais placé autant de marques dans la liste des “gentilles”.
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