Afin d’endiguer un épisode de pollution de l’air au seuil particulièrement critique, le Mexique a décidé d’interdire temporairement la circulation aux voitures dans sa mégalopole un jour par semaine.
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Cette mesure a été prise par les autorités après le déclenchement, il y a deux semaines, du niveau 1 d’alerte à la pollution en raison d’une forte concentration d’ozone dans l’atmosphère. La ville n’avait en effet pas connu un tel pic de pollution depuis 2005. Actuellement, le niveau de pollution à Mexico est entré dans le rouge avec un indice “très élevé” de 108.
La mesure prendra effet mardi 5 avril et se prolongera jusqu’à la fin du mois de juin. Toutes les voitures, même peu polluantes, seront interdites de circulation à Mexico un jour par semaine ainsi qu’un samedi par mois.
Mexico, l’une des villes les plus polluées au monde
Avec ses 20 millions d’habitants, la mégalopole de Mexico est tristement connue pour son “smog”, cette brume brunâtre épaisse, néfaste pour la santé et caractéristique des villes très polluées. Il faut dire que la ville n’est pas aidée par sa position géographique. Située dans le cratère d’un ancien volcan, elle dispose d’un taux d’oxygène – bas à cette altitude – qui empêche la combustion complète du carburant et entraîne de plus fortes émissions de monoxyde de carbone.
La prolifération des véhicules dans la capitale, ajoutée à sa croissance industrielle et son expansion démographique, ne fait donc rien pour arranger les choses. Selon l’IDRC (Centre de recherche pour le développement international) “plus de 3,5 millions de véhicules, dont 30 % ont plus de vingt ans, engorgent les rues de Mexico“.
Et même si la Commission environnementale du pays impose une révision des véhicules tous les six mois, il est bien connu, selon le Guardian, qu’un petit billet de vingt dollars glissé au garagiste suffit pour rendre sa voiture “propre” en apparence.
Pour l’heure, Rafael Pacchiano, le ministre de l’Environnement du Mexique a annoncé que la réduction de la circulation des voitures irait de concert avec d’autres mesures comme l’amélioration des transports publics, de nouveaux modes de contrôles des voitures et une technologie plus performante pour estimer la qualité de l’air.