Literal Bohemian Rhapsody transforme l’odyssée baroque de Queen en un thriller de cinq minutes, où les coups de feu remplacent les riffs de guitare.
“Bohemian Rhapsody” est non seulement l’une des meilleures chansons jamais composées par l’être humain – et n’essayez même pas de venir me dire le contraire – mais aussi, à l’heure de YouTube et des webcams, l’une des plus universellement reprises. Ukulélé, chorale, marionnettes du Muppet Show, Kanye West, chœur de disques durs, Google Translate et même type bourré fredonnant à l’arrière d’une voiture de flics, toutes les versions possibles et imaginables du tube coexistent paisiblement en ligne (et ne parlons même pas du jubilatoire Wayne’s World, je vous en prie). Mais avec Literal Bohemian Rhapsody, le studio Corridor Digital a repoussé les limites de la réinterprétation.
Comme son nom l’indique, ce court-métrage de 5 minutes est une interprétation littérale du texte de Freddie Mercury, transposé dans l’univers tortueux du thriller. Fil d’Ariane du film, les paroles de la chanson dessinent le portrait d’un être sombre et torturé, tueur de sang-froid errant dans les rues de la ville à la nuit tombée. Si, au fil du texte, le film vire progressivement au grand n’importe quoi, la réalisation reste soignée et le principe respecté avec sérieux. Rien que pour ça, Literal Bohemian Rhapsody vaut le coup d’œil et Corridor Digital mérite un coup de chapeau. S’ils pouvaient tenter le coup avec “Stairway to Heaven” maintenant…
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