Les policiers britanniques appellent à plus de flexibilité concernant le port de tatouages visibles.
À voir aussi sur Konbini
Il y a presque un an jour pour jour, les syndicats de police français obtenaient le droit d’avoir une barbe et des tatouages (sans caractère raciste, politique, religieux ou xénophobe). Les policiers britanniques ont publié un communiqué cette semaine pour renouveler leur demande de pouvoir arborer des dessins sur leur corps.
Au Royaume-Uni, le dernier règlement publié en 2012 rappelle que tous les tatouages visibles ternissent l’image professionnelle de la police métropolitaine. L’inspectrice en chef Victoria Martin, porte-parole de la fédération des syndicats de police britanniques, affirme qu’il est temps de repenser le règlement, tandis que le comportement des forces de l’ordre est surveillé de près partout dans le monde.
Alors que les experts préconisent des réformes pour rapprocher la police des communautés qu’elle sert et protège, conserver un règlement qui exclut toute une partie de la population semble être à l’opposé du bon sens.
Au Royaume-Uni, un jeune sur trois est tatoué
L’autre argument majeur invoqué par les défenseurs des tatouages est on ne peut plus logique : recruter des officiers non-tatoués risque d’être difficile à l’avenir.
Au Royaume-Uni, on estime qu’une personne sur cinq est tatouée, une sur trois chez les jeunes. Les candidats actuellement mis de côté pour renouveler les équipes de police représentent donc un tiers d’une génération. Et cela ne va pas aller en diminuant. Un éditorialiste du quotidien The Telegraph a récemment prédit que l’année 2025 verra l’apogée de la mode du tatouage.
Au printemps dernier, un médiateur de la ville de Chicago s’était rangé du côté du syndicat de police en se prononçant contre l’interdiction des tatouages visibles mise en place par le département. Le porte-parole du département de police avait alors annoncé que le règlement était en cours de révision et qu’une décision serait “prise dans un proche avenir”. À New York en revanche, les critères de recrutement de la police d’État stipulent toujours que les tatouages, piercings et autres signes distinctifs ne doivent pas être visibles lorsqu’un officier porte son uniforme.