“Ne rien faire nous ferait courir le risque de poursuivre cette course qui a des effets profonds et permanents sur les populations d’abeilles. C’est un risque que je ne suis pas prêt à prendre.”
À voir aussi sur Konbini
Michael Gove affirme donc que le Royaume-Uni soutiendra les restrictions sur les “néonicotinoïdes”, à moins d’un revirement brutal des études, et que cette interdiction restera en vigueur après le Brexit. Il a également rappelé que les abeilles et les autres insectes pollinisateurs “jouaient un rôle critique dans la nature”, se référant toujours à l’étude allemande selon laquelle 75 % des insectes volants européens auraient disparu en trente ans.
Le directeur de l’antenne britannique de l’association écologiste Les Amis de la Terre, Craig Bennett, a salué une “victoire importante”. Il remercie le ministre d’avoir écouté les experts. “Les preuves scientifiques permettant l’interdiction totale des pesticides tueurs d’abeille sont désormais plus que nombreuses. Il est absolument nécessaire de restreindre sévèrement l’usage des néonicotinoïdes”, souligne-t-il.
Craig Benett explique également que si certains agriculteurs ont déjà pris leurs distances avec les produits de ce type, saluant au passage leur initiative, il est important que cette vision soit soutenue au plus haut niveau de l’État :
“Il nous faut désormais nous éloigner de la culture chimique et intensive pour promouvoir et encourager des formes de cultures plus respectueuses de l’environnement.”
Le mois dernier, une étude publiée par la revue Science révélait que sur 198 miels du monde entier testés, 75 % contenaient des traces de néonicotinoïdes.