Selon une nouvelle étude publiée lundi 26 décembre, le nombre de guépards sauvages a tant décliné que le mammifère le plus rapide du monde pourrait bientôt être en voie d’extinction.
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Il ne resterait que 7 100 spécimens de guépards sauvages en liberté dans le monde rapporte une dernière étude menée par la Société zoologique de Londres (ZSL). Un déclin entériné au cours de ces dernières décennies puisque l’on estimait à 100 000 le nombre de spécimens à la fin du XIXe siècle.
La faible population de guépards vivant toujours dans la nature est localisée majoritairement en Afrique, plus une infime partie en Iran (seulement 50 spécimens). L’auteure de l’étude, la Dr Sarah Durant, note que sur les dix-huit groupes de guépards étudiés dans six pays d’Afrique, quatorze sont en déclin. Par exemple, la population de guépards du Zimbabwe est passée, rien que ces seize dernières années, de 1 200 spécimens à seulement 170 animaux.
Les guépards sont plus vulnérables que ce que l’on pensait
“Nos résultats montrent qu’entre la disparition de leur habitat naturel et les menaces diverses auxquels ils font face, les guépards sont en fait bien plus vulnérables et proches de l’extinction que ce que l’on aurait pu penser”, note Sarah Durant. En effet, les scientifiques estiment que le guépard a été dépossédé de 91 % de son habitat naturel.
D’autre part, les guépards se retrouvent dépourvus de nourriture, un facteur causé par le déclin des antilopes dont ils se nourrissent. Ils sont aussi la proie des villageois, qui les chassent pour se défendre, ou encore victimes des braconniers qui les chassent pour revendre leur peau au marché noir (un bébé guépard s’y revendrait 10 000 dollars en moyenne, soit 9 500 euros). Mais ces animaux courent aussi le risque de se faire écraser par des véhicules avec lesquels ils partagent désormais une grande partie de leur habitat.
Par conséquent, Sarah Durant appelle l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à classer le guépard sur sa liste rouge des espèces en danger critique, plutôt que simplement sur la liste des animaux “vulnérables”. Par ailleurs, les scientifiques appellent les populations locales avec lesquelles ils sont amenés à cohabiter de plus en plus à faire preuve de tolérance envers ces prédateurs qui chassent leur bétail.
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