Dans une série de photographies capturées ce week-end, Strasbourg apparaît comme une cité déserte, en proie à un scénario catastrophe. En cause, l’état d’urgence dans le cadre du lancement du fameux marché de Noël de la ville.
À voir aussi sur Konbini
La ville était méconnaissable. Aucun bruit de transports, circulation piétonne aisée, grandes aires de stationnement libérées, ce n’était plus les voitures qui rythmaient la vie de la ville. Le point de vue me semblait important pour mieux transmettre l’ambiance. C’est ainsi que chaque photo a été prise depuis le milieu des voies de circulation, là où il est d’habitude impensable de rester immobile.
Le samedi 28 novembre, Mathieu Piranda est dans les rues de Strasbourg. Cet habitant de la capitale du Grand Est français décide d’illustrer la prolongation de l’état d’urgence mise en place en France après les attentats du 13 novembre à Paris. Photographe autodidacte, architecte de profession, il entend “capter par l’image cette transformation de la ville et cette face cachée de la 445ème édition du marché de Noël”, un évènement très populaire à Strasbourg qui accueille chaque année près de deux millions de touristes.
Si la mairie a décidé de maintenir le marché de Noël, son lancement ne se fait pas sans mesures de sécurité :
– Stationnement interdit dans la Grande Île (centre ville de Strasbourg) 24h sur 24 et 7 jours sur 7;
– Circulation interdite sur la Grande Île de 10h00 à 20h00;
– Arrêts de tramway non-desservis;
– Suppression de certaines manifestations;
– Checkpoints de filtrage et de blocage à l’entrée du centre ville.
Pendant deux heures, de 10 heures à midi, “là où habituellement les voitures encombraient les rues et les stationnements, s’étendaient de vastes et désertiques étendues bitumées”.