On ne cesse de répéter à quel point l’écologie est l’enjeu majeur de ce siècle et pourtant la planète n’a jamais autant été en danger. Néanmoins, 2016 aura vu naître des avancées notables en matière d’environnement. Tour du monde des bonnes nouvelles green (et il y en a !). Tout n’est pas perdu !
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Apparemment, le trou de la couche d’ozone se résorbe
Les scientifiques ont apporté la preuve cette année que le trou dans la couche d’ozone est en train de se résorber au-dessus de l’Antarctique. Une guérison qui va dans le bon sens puisque la couche d’ozone permet de bloquer les rayons ultraviolets du Soleil qui, s’ils ne sont pas arrêtés, participent au réchauffement climatique et donc à la montée du niveau des eaux.
Le premier avion solaire a bouclé son tour du monde
Volant entièrement grâce à l’énergie solaire, l’avion Solar Impulse 2 a bouclé un tour du monde l’été dernier, près d’un an et demi après son départ et en ayant fait plusieurs escales. Un exploit qui tend à démontrer que, oui, un avion peut voler sans carburant. Si l’invention ne prétend pas remplacer les longs courriers à court terme, elle prouve que tout est possible.
L’accord de Paris est entré en vigueur
Sans doute au pied du mur et face à l’urgence climatique, un nombre record de pays (195 au total) ont signé et ratifié l’accord de Paris sur le climat, négocié pendant la COP21. La France fut même la première puissance industrielle à ratifier le texte. De leur côté, la Chine et les États-Unis – qui représentent à eux deux 42 % des émissions de gaz à effet de serre – ont adopté l’accord main dans la main.
La Chine et les États-Unis font des efforts
Plus gros pollueurs du monde, la Chine et les États-Unis ont montré tout au long de l’année 2016 leur volonté d’avancer, lentement mais sûrement, pour une planète plus verte. La Chine souhaite commencer à taxer les entreprises pollueuses : poussé par une population exaspérée par la pollution, l’empire du Milieu s’illustre désormais comme le plus grand producteur d’énergies renouvelables du monde. De leur côté, les États-Unis, pressés par Barack Obama, ont créé dans le Pacifique la plus grande réserve marine de la planète et ont montré leur volonté de sanctuariser les pôles Arctique et Antarctique.
Les énergies renouvelables ont prouvé leur efficacité
Alors que pendant près de quatre mois le Costa Rica a tourné entièrement grâce aux énergies renouvelables, L’Écosse et le Danemark ont montré qu’ils pouvaient, au moins le temps d’une journée, couvrir plus de 100 % de leurs besoins en électricité grâce aux éoliennes. De son côté, Las Vegas, qui est en apparence l’incarnation par excellence de la ville anti-écolo, vient d’annoncer que ses infrastructures publiques fonctionnaient entièrement grâce aux énergies vertes. Des exemples concrets à des échelles variables qui montrent que oui, les énergies vertes ont de l’avenir. D’ailleurs, un ingénieur de Stanford (Californie) affirme que d’ici 2050, la planète pourrait parfaitement rouler uniquement grâce aux énergies renouvelables. On y croit !
La première route solaire a été inaugurée en France
On n’arrête pas le progrès. Près d’un an après l’annonce du projet, un tronçon de la première route solaire du monde a été inauguré en France, en Normandie. Ce premier kilomètre de route permet ainsi de fournir l’énergie nécessaire à l’éclairage publique de la ville la plus proche, peuplée de 5000 habitants. Big up la France et big up la Normandie !
L’Arctique bénéficie d’un nouveau sursis…
Région menacée par la cupidité des multinationales avides du gaz et du pétrole qu’elle renferme, l’Arctique bénéficie d’un sursis dans la course à l’exploitation de ses ressources. En effet, Barack Obama a annoncé l’interdiction permanente de tout nouveau forage gazier ou pétrolier dans l’océan Arctique, sur une zone de plus de 46 millions d’hectares. Des phoques auront la paix encore quelques années.
… et l’Antarctique est sanctuarisée
À la suite d’un accord historique, la 35e convention de la Commission pour la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR), est parvenue à la création du plus grand sanctuaire marin au monde en mer de Ross, dans l’océan Austral. Considérée comme le seul écosystème marin intact, ou quasi intact, de la planète, la zone sera préservée de toute activité humaine sur une superficie de plus de 1,55 million de kilomètres carrés.
Les riches et les stars s’engagent pour la cause verte
Quoi de mieux quand on défend la planète d’avoir pour défenseurs des milliardaires et des stars internationales ? Bill Gates et Mark Zuckerberg l’avaient annoncé pendant la COP21 et ils l’ont fait : ils ont récemment donné naissance à Breakthrough Energy Ventures, un fonds d’investissement destiné à soutenir des entreprises innovantes pour la préservation de l’environnement. De son côté Leonardo DiCaprio a bossé avec Martin Scorsese pour produire Before the Flood, un documentaire complet et pédagogique sur le changement climatique, visible en streaming dans le monde entier. Pamela Anderson milite pour le véganisme, Pete Doherty, ancienne égérie de The Kooples a fait pression sur la marque pour qu’elle abandonne la fourrure animale, Vivienne Westwood organise des soirées pour sauver la planète. Heureusement qu’on a les bons de notre côté !
Les attractions avec les animaux n’ont plus la cote
Monter à dos d’éléphant en Thaïlande, se prendre en photo avec un tigre, admirer des animaux en cage ou dans des bassins… L’année 2016 aura été marquée par le désintérêt des hommes pour le divertissement animal. Et c’est tant mieux ! La Californie est devenue cette année le premier état américain à interdire l’élevage d’orques en captivité, le site référence de tourisme Trip Advisor a arrêté de vendre des billets pour les attractions avec des animaux sauvages, la corrida a été exclue du patrimoine culturel français, le zoo de Buenos Aires a fermé ses portes et libéré ses animaux. Et même Pizza, “l’ours le plus triste du monde” a été temporairement sorti du centre commercial chinois où il était enfermé entre quatre vitres.
L’Union européenne s’est (un peu) réveillée
Après des années de négociations, l’Union européenne a annoncé, l’été dernier l’interdiction du chalutage au-delà de 800 mètres de profondeur. Ce type de pêche a en effet des conséquences dévastatrices pour l’environnement, car elle anéantit de manière irréversible des organismes des fonds marins, comme les coraux dont certains sont vieux de 10 000 ans. Autre bonne nouvelle de taille : l’UE a décidé de bannir définitivement les cosmétiques dont la mise au point a fait l’objet d’expérimentations animales. La nature va enfin pouvoir respirer un peu !
Et la France n’est pas en reste !
À force de nous flageller, on en oublierait presque que l’on est des gens bien (oui, oui !) et que notre pays fait avancer la cause environnementale. En effet, l’index 2016 de performance sur le changement climatique a comparé l’action environnementale de 58 États responsables de 90 % des émissions de gaz à effet de serre. Et la France est placée en tête du classement ! Bon OK, cela est en grande partie dû à son action diplomatique lors de la COP21, qu’elle a accueillie en 2015. Mais néanmoins, on aura pris des décisions importantes cette année : interdire (enfin) les sacs en plastique à usage unique, aller vers l’interdiction de la vaisselle en plastique, faire passer la superficie de nos aires marines protégées à 20 %. Allez, c’est le moment de s’applaudir un peu !
Les marques aussi se réveillent (un peu)
Poussées par des consommateurs de plus en plus exigeants, qui réalisent que la “fast fashion industrie” détruit la planète, les marques sont de plus en plus décidées à agir pour redorer leur image. Zara a ainsi lancé sa première collection écoresponsable conçue à partir de matériaux écofriendly. The Kooples a aussi annoncé arrêter définitivement la fourrure animale. Pendant ce temps, de nouvelles griffes promeuvent une consommation modérée et responsable, comme Hopaal qui vend des T-shirts 100 % recyclés dont la fabrication nécessite 67,5 fois moins d’eau que les T-shirts classiques. Pourvu que ça dure !
La végétalisation des villes s’intensifie
De San Francisco à Paris en passant par New York, les grandes villes plantent, développent des potagers communautaires et tentent de restaurer la biodiversité en construisant des nids pour les oiseaux. Paris a ainsi lancé un permis de végétaliser dans les espaces publics, un projet de potager flottant est en bonne voie à New York et San Francisco s’apprête à passer à l’étape supérieure avec un décret rendant obligatoire la végétalisation des toits. Et ce n’est que le début !
Des animaux rares refont leur apparition
Cette année, des animaux rares et quasi disparus sont venus nous faire coucou ! C’est le cas d’une belle baleine blanche en Australie, d’une orque blanche en Russie, d’un renne blanc en Suède. Par ailleurs, le WWF a fièrement annoncé qu’il retirait le panda géant de la liste des animaux en danger (il reste cependant vulnérable), et pour la première fois depuis cent ans, la population des tigres sauvages a augmenté. Fait rare, la France a vu naître un bébé rhinocéros blanc dans l’un des ses zoos et en Belgique c’est un bébé panda géant qui est venu au monde. Pendant ce temps, des scientifique ont ressuscité une espèce de zèbre disparue dans les plaines d’Afrique du Sud. On n’arrête pas le progrès !
Le gaspillage alimentaire est pris au sérieux
En France, chaque foyer balance aux ordures entre 20 et 30 kilos de nourriture chaque année, dont un tiers est encore dans son emballage. Un gaspillage massif qui a conduit les parlementaires français à adopter à l’unanimité une loi contre le gaspillage alimentaire. Et l’année a démarré en beauté puisque les doggy bags ont débarqué dans nos restaurants au 1er janvier 2016. Pendant ce temps, l’Allemagne s’est mise en tête de supprimer les dates de péremption de certains produits et le Danemark a lancé un supermarché de produits périmés. Et à travers le monde, des frigos en libre-service voient le jour afin d’allier lutte contre le gaspillage et contre la pauvreté. C’est le cas par exemple en Allemagne, en Espagne, en Argentine ou encore en Inde.
Si le monde est parfois désespérant, il n’a pas fini de nous étonner et de nous montrer que la multiplication des initiatives individuelles et collectives peut mener vers une planète plus belle et plus verte.