Google : “Au XXIe siècle, qui contrôle l’intelligence artificielle contrôle le reste”

Google : “Au XXIe siècle, qui contrôle l’intelligence artificielle contrôle le reste”

Quand Larry Page monte au créneau

Depuis quelques années, l’entreprise fondée en 1998 use de moyens qui dépassent de loin le strict cadre informatique. De nombreux rachats sont effectués en ce sens dans des domaines scientifiques : séquençage ADN, biotechnologies… Fin janvier, Larry Page (directeur général) aurait lui-même mené l’opération de rachat de DeepMind, une société experte en intelligence artificielle. Une transaction de 400 millions de dollars selon Re/Code.
Les projets de Google sont multiples mais revêtent un même point commun : ils touchent tous de près ou de loin à des algorithmes d’intelligence artificielle. Bientôt, la société de Menlo Park produira la Google Car, son projet de voiture autonome (sans chauffeur, donc) dans les cartons depuis quatre ans déjà.
Mais dès aujourd’hui, l’intelligence artificielle appliquée à Google est une réalité : son moteur de recherche capable d’apporter des réponses personnalisées est l’exemple le plus parlant et vous l’utilisez au quotidien. “Bientôt, il sera autonome et n’aura plus besoin de présence humaine. Nous assisterons à ce phénomène dans 10, 15, 20 ans peut-être”, prédit même Laurent Alexandre. “C’est la bataille du XXième siècle”, nous assure Laurent Alexandre. “Si vous avez l’intelligence artificielle, vous avez tout le reste”, martèle-t-il.

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La science-fiction, c’est maintenant

Lorsqu’on rétorque au docteur Alexandre que tout cela sonne un peu comme des films ou bien des romans de science-fiction – faisant en fait curieusement écho aux lois de la robotique énoncées par Isaac Asimov –  il répond d’aplomb : “Nous sommes au XXIème siècle, le siècle où la science-fiction devient réalité”. Selon lui, c’est plié : ces progrès qui verront un jour la machine dépasser l’être humain ne sont plus qu’une question de temps. “Que ces machines émergent est inéluctable. Désormais, il faut un contrôle, nécessaire pour éviter des Tchernobyl génétiques, entre autres”.
Les États du monde entier commencent à peine à se rendre compte du potentiel des intelligences artificielles made in Google appliquées à la médecine, à la domotique, à l’informatique, etc. “Dans l’hypothèse où Google réussit ses diversifications [et devient leader dans tous ces domaines], il sera trop puissant. Il faudra bien un jour nationaliser Google”. Sans que cela ne résolve finalement grand-chose : même si ce scénario se réalise, l’intelligence artificielle la plus perfectionnée du monde sera aux mains d’un État, en l’occurrence celles des États-Unis.