Du sympathique Garage aux Grognements contemporains.
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GARAGE
Comme beaucoup de start-up mythiques de sa génération, Google a commencé dans un garage, avec Larry Page et Sergueï Brin, en 1998. Sans surprise, on l’a surnommé le “Google Garage“. Pour l’occasion, Google propose de le visiter sur Street View.
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GRAPHISME
Contrairement aux moteurs de recherche qui l’ont précédé, Google s’est distingué par une page d’accueil archi-sobre. Un pari osé, souvent remis en question en interne, mais qui a su malgré tout s’imposer. En opérant de la sorte, Google est sorti du paradigme de l’annuaire qui prévalait jusque-là, dans lequel le web était classifié en catégories et sous-catégories.
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GAFAM
En 2014, pour désigner les géants du web, les Français et seulement les Français ont créé un acronyme dont ils ont le secret : GAFA (Google, Amazon, Facebook et Apple) qui évoluera en GAFAM pour incorporer Microsoft.
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GOOGLER
C’est le nom d’un employé Google et qui a l’immense privilège de posséder une adresse @google.com. En 2017, Statista estimait qu’ils étaient, attention les yeux, 88 100. Estimation large qui regroupe toutes les entités du groupe Alphabet, super structure créée en 2015 (davantage de détails plus bas).
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GRATUITE
Depuis le début, et ça n’a pas bougé d’un iota : toutes les fonctionnalités de base des outils Google pour les particuliers (moteur de recherche, Gmail, Google Maps et Drive en tête de peloton) sont gratuites. En contrepartie, il faut composer avec de la publicité ultraciblée qui repose sur des analyses très fines, sujettes à discussion, de nos données personnelles.
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GOOD
Comme quasiment chaque entreprise de la Silicon Valley, Google cherche à rendre le monde meilleur en résolvant toutes sortes de problèmes grâce à ses solutions technologiques. Des observateurs ont nommé cela le “solutionnisme technologique”. Longtemps, le slogan de Google fut “Don’t be evil” (ne soyez pas malveillants). En mai 2018, il s’est transformé en “Do the right thing” (faites ce qui vous semble juste). Moins manichéen, plus pragmatique, il témoigne d’une évolution des mentalités en interne.
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GEEK
Bien que le terme soit ultra-galvaudé et sujet à mille exégèses, Google a suscité, au départ, l’adhésion d’une bonne fraction de la communauté geek mondiale. La raison est des plus évidentes : l’entreprise a, très tôt, opté pour un développement de produits en open source. Le code ouvert, selon les licences modifiable et/ou redistribuable, est une véritable philosophie avec son lot d’aficionados. Tous les projets de Google en open source sont regroupés ici (les plus connus : Android, TensorFlow et Angular).
Raison mineure : Google en particulier, et les geeks en général, raffolent des Easter eggs.
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GLASS (Google)
L’une des rares fois où Google n’a pas compris le futur (la réciproque vaut peut-être aussi). Malgré le buzz, les excitations et les annonces, les Google Glass, basées sur la réalité augmentée, ont été progressivement abandonnées à partir de 2015. Les mauvaises langues parleront d’un epic fail.
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GALAXIE
Au départ simple moteur de recherche, cartographe du monde avec Google Maps, leader de la vidéo en ligne avec Youtube puis pionnier de la bureautique en ligne avec Gmail et Drive, Google, à coups de rachats ou de projets menés en interne a, depuis, largement outrepassé ses prérogatives de fournisseur de services en ligne.
Pour élargir la famille avec cohérence, les dirigeants ont donc créé en 2015 Alphabet, une structure qui chapeaute ces activités (avec l’URL la plus prétentieuse au monde). Ci-dessous, petit aperçu de cette diversification.
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GO
En 2014, Google rachète Deepmind, une jeune entreprise anglaise très prometteuse dans le domaine de l’intelligence artificielle. Deepmind est surtout connue du grand public pour son Alphago, qui a terrassé les champions de jeu de go en 2016. De manière générale, Google a su prendre le virage de l’IA, au même titre qu’Amazon ou Facebook et vient d’ailleurs d’inaugurer un centre de recherche en France.
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GÉNÉTIQUE
Dans un tout autre domaine, Google veut rendre l’homme immortel avec l’équipe de Calico. Les biologistes pondent régulièrement des papiers de recherche, certains d’entre eux explorent la piste génétique. Étonnant ? Absolument point ! Ray Kurzweil, apôtre du transhumanisme, dirige l’ingénierie de Google depuis 2012.
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GONFLABLE
Google Loon est probablement l’un des projets les plus loufoques de chez Google. Issu de son laboratoire futuriste Google X, transformé en entreprise en août dernier, les Loons sont des ballons stratosphériques destinés, grâce à leurs antennes, à proposer un accès à Internet dans les zones les plus reculées du monde.
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GAINS
En 2017, le groupe Alphabet a engrangé pas loin de 110 milliards de dollars, soit 20 de plus qu’en 2016. La tendance est inexorable depuis le tout début : chaque année, le chiffre d’affaires augmente.
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GRRRR !
Si Google s’apparente à la plus grande success story économique et innovante du XXIe siècle, de nombreux reproches sont adressés à cette pieuvre polytentaculaire. Forcément. Un empire sans dark sides n’est pas un vrai empire. Nous développons ces thèmes dans les points G suivants.
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GÉOPOLITIQUE
Le terreau de Google, c’est “l’Occident”. En gros, l’Amérique du Nord et l’Europe. La liberté d’accéder à toute l’information du monde ne plaît pas à tous les régimes. Manque de bol, l’un des marchés les plus prometteurs à conquérir, la Chine, est un pays verrouillé de partout. Manque de bol (bis), une enquête a récemment révélé que Google songeait y exporter une version “adaptée” (censurée, donc) de son moteur de recherche. Son petit nom : Dragonfly. En interne comme en externe, les critiques pleuvent.
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GROGNE (interne)
Certaines des décisions très récentes du groupe ont déclenché l’ire des employé.e.s. La plus récente concerne, justement, Dragonfly : à la mi-septembre, au moins sept Googlers avaient donné leurs démission. En avril dernier, autre douche froide : des milliers de salarié.e.s avaient exprimé leur désaccord à propos d’une collaboration entre Google et l’armée américaine autour de l’intelligence artificielle.
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GROGNE (externe)
Il y a mille raison pour que le monde soit fâché avec Google.
Déjà, il y a l’Union européenne (UE). On reproche à l’entreprise (comme à plein d’autres multinationales, numériques ou non), de ne pas payer suffisamment d’impôts (ou trop inégalement) dans les différents pays dans lesquels Google offre ses services. Google a particulièrement été attaqué pour son évasion fiscale.
Ensuite, il y a… l’UE, encore elle, qui reproche de manière plus ou moins ouverte à Google (mais pas que) d’engloutir nos données personnelles alors que, justement, cette même UE cherche à se doter d’un arsenal juridique pour protéger les utilisateurs (#RGPD).
Enfin, il y a… l’UE, toujours et encore. En juillet dernier, amende record de 4 342 865 000 euros contre l’entreprise pour pratiques anticoncurrentielles autour d’Android.
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GENTRIFICATION
À des échelles plus restreintes, les populations locales ont reproché ou s’inquiètent que des entreprises type Google gentrifient les zones d’implantation des bureaux et chassent les plus pauvres. Hier San Francisco, aujourd’hui Berlin. Les salaires des ingénieurs peuvent en effet atteindre des sommes mirobolantes.
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GOUVERNANCE (du web)
Une entreprise aussi puissante que Google cristallise les inquiétudes et donne lieu à des théories toujours plus dark. L’une des plus en vogue, celle du Trinet, expliquant que Google, Amazon et Facebook ont tué le web, rien de moins. Google (ou Facebook, selon la disposition d’esprit) est devenu un fantasme de prédilection pour les dystopies. D’aucuns appellent d’ores et déjà au démantèlement du groupe.
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GLISSEMENTS
Nous étions tous fans de Google à ses débuts. Et puis, de gains en grognes, de la graine au géant, les mentalités ont évolué vers des tiraillements. De nombreux services alternatifs attirent toujours plus d’utilisateurs : pensons à Qwant pour la recherche en ligne ou ProtonMail pour la messagerie. Pour l’instant, la menace est minime. Mais quand une plaque tectonique décide de glisser, elle oublie de faire dans la dentelle.