“Les études animales comme les recherches sur la composition chimique des OGM commercialisés ne révèlent aucune différence susceptible d’augmenter les risques pour la santé humaine […]. Bien que les études épidémiologiques à long terme ne se soit jamais directement intéressées à la consommation d’OGM, les données disponibles ne montrent pas d’associations entre quelconque maladie ou symptômes chroniques et consommation d’aliments modifiés.”
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Les insectes et les herbes résisteraient de plus en plus
Ce qui ne signifie absolument pas que les OGM sont inoffensifs. Car outre l’étroitesse du champ de données disponibles, qui ne concerne que deux caractéristiques génétiquement modifiées (la résistance aux herbicides et la toxicité des plantes pour les insectes), la NAS souligne également la difficulté de détecter les effets à long terme des cultures modifiées sur la santé humaine où sur l’environnement. Et préfère “éviter les avis généralisés au sujet des bénéfices et des risques des cultures OGM”.
Malgré ces résultats, les défenseurs des cultures modifiées ne doivent donc pas se réjouir trop vite. Car l’étude souligne également deux problèmes importants dans l’écosystème agricole : la résistance accrue des insectes aux pesticides et celle des plantes aux herbicides – et notamment au glyphosate, le composé principal du désherbant Roundup de Monsanto sur lequel l’Union européenne va statuer ce mercredi. En 2015, 90 % des graines de maïs, de coton et de soja américaines – les variétés concernées par l’étude de la NAS – étaient génétiquement modifiées, précise Bloomberg.