Clinton ? Trump ? Les jeunes Américains préfèrent se prendre “un météore géant”

Clinton ? Trump ? Les jeunes Américains préfèrent se prendre “un météore géant”

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Moi président, janéantirai paris en un battement de cil.

Selon un sondage absurde mené sur un millier de jeunes Américains, la majorité d’entre eux préfère un météore géant à un candidat à la présidence.

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Trump, Clinton, ou un météore géant ? la question peut sembler saugrenue mais c’est pourtant celle qui a été posée à un bon millier de jeunes Américains par l’institut de sondage de l’université Lowell, dans le Massachusetts. Et les résultats sont tout aussi saugrenus : 53 % des sondés préfèrent voir un météore détruire la Terre plutôt que de voir Trump accéder au Bureau ovale, et 34% préféreraient l’Armaggeddon à Clinton. Un jeune sur quatre préfère enfin le météore géant à n’importe lequel des deux candidats.

Et tant qu’à obtenir des résultats incongrus, autant aller jusqu’au bout : confrontés au dilemme, 39 % des sondés préféreraient voir Obama s’instaurer président à vie plutôt que de voir un des deux candidats actuels accéder au pouvoir, et 26 % pensent que leur pays se porterait mieux si le président était sélectionné par un processus de loterie. Représentatif ? Pas tant que ça. L’idée, selon l’institut de sondage, interrogé par le site américain ADN, est plutôt de jauger la défiance des jeunes citoyens à l’égard de leur classe dirigeante.

Une désaffection massive pour l’élite politique

Même si globalement, les 18-35 ans américains semblent préférer Hillary Clinton à Donald Trump (dans le sondage, la candidate démocrate recueille 54 % des sondages), la tendance actuelle en terme d’engagement politique des jeunes serait plutôt à la désaffection massive. Si, lors des primaires, les jeunes avaient choisi majoritairement des candidats en marge des mastodontes de la campagne, comme Bernie Sanders, 30 % d’entre eux se sont désormais tournés vers Jill Stein ou  Gary Johnson, respectivement candidats des partis écolo et libertarien. Des candidats qui, faute d’avoir recueilli les 15 % d’intentions de vote nécessaires, n’ont même pas participé au débat. Qu’importe: les jeunes Américains refusent obstinément de donner leur voix à l’un des deux prétendants à la présidence… quitte à ne pas voter du tout le 8 novembre prochain.

Pourtant, selon le Pew Research Center, l’élection de 2012 fut la dernière dominée par les baby-boomers et leurs prédécesseurs : avec 126 millions de votants potentiels, les millennials forment désormais la majorité du contingent électoral national. 2016 sera l’élection des 18-35 ans… s’ils le souhaitent. Car si cette  nouvelle majorité préfère recevoir un météore géant plutôt que d’avoir à voter, ça en dit long sur l’adhésion aux candidats actuels et plus globalement, leur rapport au bipartisme et aux élites dirigeantes. En 2012, explique le Pew Research Center, la “vague jeune” déterminante qui avait porté Obama jusqu’à la Maison-Blanche n’était composée que de 53 % de millennials. La participation la plus faible des trois dernières élections présidentielles.