Une conséquence des choix politiques
Si les secteurs de la musique et des arts de la rue semble les plus touchés par le phénomène, l’ensemble des marqueurs sont représentatifs de la situation actuelle, avec “une diversité des domaines artistiques touchés et de taille des projets culturels”. Du festival “Da Reggae Fest Libertad” à Lanton, à Résonances, manifestation autour des musiques du monde en passant par le festival du film asiatique de Deauville ou par le festival de théâtre de Collioure, la liste est toujours plus longue.
Les internautes sont d’ailleurs appelés à contribution – en envoyant un exemple sourcé à l’adresse cartocrise@openmailbox.org – pour que la carte soit la plus complète possible et que l’ampleur des dégâts soit encore plus claire.
Car si la culture a toujours été dans une situation compliquée, le rythme s’est affolé ces dernières années, constate Emeline. Ce problème de société vient non seulement d’un manque de moyens mais surtout d’un “choix politique” et les coupables se retrouvent aussi bien à gauche qu’à droite, rapporte-t-elle.
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La culture, comme d’autres domaines, fait partie de terrains de campagne et choix politiques. Lorsqu’un projet est mis en place par une collectivité, il peut être (ou non) repris par la prochaine majorité. On est plus dans un jeu de pions que dans la mise en place d’une politique durable culturelle.
De nature plutôt optimiste, Emeline éprouve désormais “une lassitude et une grosse pointe de tristesse“. Car derrière les points qui s’ajoutent sur la cartocrise, ce sont de nombreuses équipes qui travaillent toute l’année pour insuffler des projets sur un territoire donné qui en souffre et tout un public qui voit sa programmation culturelle diminuer. “La culture n’est pas qu’un loisir, il s’agit aussi d’un outil de réflexion. Outil peu souvent vu à sa juste valeur“, regrette-t-elle, en espérant que les problématiques soulevées par la cartocrise recevront quelques réponses et surtout quelques améliorations.