Le scandale des pics anti-SDF
On a l’habitude de voir fleurir des installations anti-SDF un peu partout sur nos trottoirs, que ce soit sous la forme de galets scellés dans le sol, d’accoudoirs délimitant les places sur les bancs, ou encore de mini-poteaux au semblant esthétique mais ne servant à rien en réalité, si ce n’est d’exclure quiconque souhaiterait trouver une place pour se poser. Certains de ces dispositifs ont créé la polémique.
En juin dernier, à Londres, des pics en fer avaient été disposés sur le sol. Le 4 juin, Andrew Horton, habitant de Woking dans le Surrey, a pris cette photo dans la capitale britannique en allant au travail, relayée des dizaines de milliers de fois :
Anti homeless floor studs. So much for community spirit 🙁 pic.twitter.com/Yz8VF7Ryid
— Ethical Pioneer (@ethicalpioneer) 6 Juin 2014
Selon des habitants de l’immeuble, l’endroit était couramment investi par les SDF, jusqu’à ce que les pointes soient posées pour les dissuader de s’y installer. Cette action déplorable – qu’on peut aussi retrouver en France – a provoqué une indignation générale. Une pétition a été lancée sur Internet pour demander le retrait de cette installation.
Boris Johnson, le maire de Londres, a également exprimé sa colère, qualifiant les pointes de “laides et stupides”.
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Les pics à l’extérieur des immeubles de Southwark pour dissuader les sans-abri d’y dormir sont laides, contre-productives et stupides. Le promoteur devrait les retirer dès que possible.
Spikes outside Southwark housing development to deter rough sleeping are ugly, self defeating & stupid. Developer should remove them ASAP.
— Boris Johnson (@MayorofLondon) 9 Juin 2014
Il a été appuyé par le ministre du Logement, Kris Hopkins, qui a jugé l’initiative du promoteur immobilier en question “déplorable” et a demandé que les pointes soient retirées : “Je ne sais pas quel architecte qui se respecte voudrait être associé avec une initiative aussi offensante”.
Dans la foulée, beaucoup d’aménagements anti-SDF ont été retirés, par leurs propriétaires ou par des citoyens en colère. Une colère qui pourrait être apaisée si davantage d’initiatives comme celle des bancs pour sans-abri voyaient le jour.