Si vous utilisez l’application lors de la lecture d’un vote du Congrès sur la politique énergétique, vous découvrirez peut être que le promoteur du projet de loi a reçu des centaines de milliers de dollars de l’industrie du pétrole et du gaz.
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Rejeter les élus motivés par l’argent
Nick Rubin est ainsi parti du postulat suivant : les sources de revenus des congressistes ne sont pas assez accessibles aux personnes lorsqu’elles en ont besoin. En alliant deux de ses passions, le codage et la politique, le jeune développeur a avant tout voulu créer une application capable de rendre compte des politiciens corrompus. En effet, comme il l’explique dans une interview accordée à Vice :
Je veux un système politique qui fonctionne, comme d’autres enfants de mon âge. Je veux que Greenhouse soit un outil non partisan. Ce qui me préoccupe, c’est l’énorme quantité d’argent qui est injectée dans le système car il y en a vraiment beaucoup. Lorsque les gens seront informés, ils pourront rejeter les élus qui sont plus motivés par l’argent que par les principes.
À quand la même chose en France ?
Comme le dit très bien Rue 89, “voilà une nouvelle bonne idée à importer en France“, surtout qu’il y a encore quelques mois notre cher pays se faisait rappeler à l’ordre par le Groupe d’États contre la corruption (Greco) du Conseil de l’Europe. Mais malheureusement, transposer la même application au système politique français s’annonce plus compliqué que ça selon le site d’information :
Il sera difficile d’accéder à la liste des donateurs d’une campagne électorale. On pourrait en revanche inclure des informations sur les déclarations d’intérêts des parlementaires, rendues obligatoires par les lois sur la transparence de la vie publique (et publiées très prochainement). Les déclarations de patrimoine ne sont consultables qu’en préfecture.
Si ce n’est pas pour tout de suite, on pourra au moins se réappropier le slogan : “Certains sont bleu ou bleu marine. D’autres sont rose, rouge ou vert. Mais tous voient violet“.