Quelle carrière surprenante que celle de DaBaby. Après des années à publier des mixtapes passées sous les radars avec le pseudonyme Baby Jesus, le rappeur de Caroline du Nord s’est imposé comme la révélation incontournable de l’année dernière aux États-Unis grâce à deux albums, Baby on Baby et Kirk, publiés à quelques mois d’intervalle et des clips inventifs parfaitement calibrés. Deux projets qui ont remporté un immense succès populaire, et permis à l’artiste de truster les charts pendant de longues semaines.
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S’il a laissé quelques mois de répit aux auditeurs, DaBaby compte cependant bien battre le fer tant qu’il est chaud, comme on dit. Il est de retour en ce vendredi 17 avril avec Blame It On Baby, et confirme haut la main son nouveau statut de tête d’affiche du rap outre-Atlantique, avec en prime une pochette qui colle parfaitement à l’actualité.
On retrouve sur ce nouveau disque ce qui a fait la réussite de DaBaby : ce mélange de rap pur et dur et d’exubérance qui fait sa marque de fabrique, ainsi que son phrasé caractéristique. Si certains morceaux peuvent parfois paraître simples, ils sont toujours efficaces, ne laissant que très peu de déchet sur l’ensemble de ces albums. D’autant plus qu’avec treize morceaux pour une grosse demi-heure d’écoute, Blame It On Baby se révèle être une véritable immersion condensée dans l’univers de DaBaby.
Les prod’ de ces nouveaux morceaux ont été taillées sur mesure par ses collaborateurs habituels, London on da Track, DJ Kid et Jetsonmade. On retrouve parmi les featurings la crème du rap US : trois compères bien connus d’Atlanta avec Quavo, Future et Roddy Rich, la chanteuse de R’n’B Ashanti ainsi que la géniale Megan Thee Stallion. Mais aussi deux artistes ô combien talentueux qui devraient tout de même sérieusement songer à raccourcir leurs blazes, à savoir YoungBoy Never Broke Again et A Boogie Wit da Hoodie.
Un casting XXL qui a été intelligemment choisi, tout en renouvelant totalement la liste des invités par rapport à ses deux précédents projets. Preuve que DaBaby ne séduit pas uniquement le public, mais aussi l’ensemble de la scène américaine. Après avoir été l’un des hommes forts du rap US en 2019, le rappeur est prêt à laisser son empreinte sur 2020 comme le laisse présager l’intro “Can’t Stop”. Instoppable, DaBaby semble effectivement l’être.