Certaines maisons de disques trouvent qu’il y a trop de noirs dans les clips.
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K | Pourquoi ça ne change pas dans ce cas ?
Le monde du clip, tout comme le cinéma, est un business. C’est le gros problème de cet univers parce que c’est de plus en plus dur de monétiser un clip. Il y a de plus en plus de réalisateurs vu qu’aujourd’hui tout le monde peut faire un clip avec un 5D. Mais pour un bon clip, il faut de l’argent.
Un autre problème, c’est qu’il y a beaucoup de maisons de disques qui trouvent que, dans certains clips, il y a par exemple trop de noirs. C’est un tel problème que certains clippeurs français en ont eu marre de suivre ces directives. C’est pour ça qu’ils ne travaillent plus en France.
On parle de hip-hop en tant que sous-culture, comme on l’entend en sociologie.
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K | Pourquoi avoir choisi les clips de rap ?
C’est un domaine qu’on ne connait pas vraiment. J’avais envie de parler de culture hip-hop parce qu’on n’en parle pas assez. Dans ce documentaire, on parle du hip-hop en tant que sous-culture, comme on l’entend en sociologie : un ensemble de valeurs, de normes et de comportements propres à un groupe social donné et manifestant un écart par rapport à la culture dominante. On a voulu sortir des clichés des vidéos mal foutues qu’on trouve sur Internet pour faire un reportage classe sur le sujet.
K | Comment se sont passés les connexions avec les différents intervenants ?
Ça n’a pas été évident. On a fait un véritable travail de recherche pour les contacter. C’est pas facile de convaincre des mecs qui ont l’habitude d’être derrière, de passer devant la caméra et de répondre aux questions. Au final, on les a mis à l’aise et on s’est rendu compte que tous avaient envie de parler sur la sujet. Ça a été au-delà de nos espérances. Ils n’avaient pas vraiment l’habitude de parler des clips, même pour un rappeur comme Oxmo Puccino qui a pris du plaisir à nous répondre.
K | Quel avenir a le clip selon toi ?
C’est compliqué. On a l’impression qu’il s’assombrit quand on voit le documentaire, notamment à cause du manque d’argent. J’ai de l’espoir : au fur et à mesure, on va avoir de nouveaux réalisateurs qui vont faire évoluer la choses dans le bon sens.
Le documentaire Les Clippeurs (produit par Nema Prod) sortira courant 2013 sur le petit écran et sera disponible par la suite sur la Toile et en DVD.