Un retour à la nature profondément politique de l’art des rues.
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Le street art et la politique ont toujours fait bon ménage. Il s’agit même de l’une des formes artistiques les plus politiques. Qu’il soit interdit ou au contraire utilisé à des fins commerciales, le graffiti a toujours été utilisé comme outil de résistance à l’oppression, en récupérant l’espace public pour exprimer le point de vue des dominés.
Et cela ne date pas d’hier. Que l’on songe aux messages laissés par les citoyens romains sur les murs pendant l’Antiquité ou à l’utilisation de ce medium par l’Internationale situationniste et les autres fractions contestataires pendant Mai 68, et l’on se rendra aisément compte du caractère intrinsèquement politique de cet art. Au Kenya, il est assez commun que les matabus, les autobus du pays, soient recouverts de graffitis. Cependant, cet art est largement dominé par les hommes. C’est précisément ce que compte changer ce groupe de femmes déterminées.
L’atelier Graffiti Girls est composé de femmes qui se servent du street art pour exprimer leurs tracas, s’en prendre aux stéréotypes et sensibiliser le public à des questions plus sérieuses (comme les violences domestiques). Le groupe a été fondé par Paul Douglas, aka Smokillah, un street-artist qui voulait rendre hommage aux femmes qui l’ont élevé.
Découvrez ces femmes hors du commun dans la vidéo ci-dessous :
In Kenya, women are using graffiti as a form of therapy pic.twitter.com/X9sLM0k1Lg
— NowThis (@nowthisnews) June 1, 2017