Extrêmement fragile, La Grande Vague de Kanagawa de l’artiste nippon Hokusai est restée à l’abri de la lumière depuis 2011.
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C’est une estampe vieille de presque deux siècles. La Grande Vague de Kanagawa (qu’on surnomme aussi La Grande Vague ou simplement La Vague) sera de nouveau accessible au public en mai prochain au British Museum, à Londres, rapporte The Independent. Pour l’exposition dédiée au travail d’Hokusai, du 25 mai au 13 août, le musée anglais la sort de sa réserve, où elle a été précieusement gardée depuis 2011, avec d’autres peintures et estampes de l’artiste nippon. En France, les amateurs d’art avaient eu la chance de voir un autre exemplaire de l’œuvre, à l’occasion de l’expo Hokusai, au Grand Palais en 2014.
Si l’iconique estampe, symbole du mouvement artistique ukiyo-e (“image du monde flottant” en japonais), n’a pas été exposée pendant six ans, c’est parce qu’elle est extrêmement sensible à la lumière. Une preuve de la délicatesse de l’œuvre créée probablement en 1831, pendant l’ère d’Edo (une période allant de 1600 à 1868 et tirant son nom de l’ancien nom de Tokyo).
Durant l’exposition, les dessins, estampes et peintures les plus fragiles, dont La Vague, ne seront pas tous exposés en même temps. Certaines œuvres seront échangées entre le 3 et 6 juillet afin de préserver leur qualité le plus possible.
La Grande Vague dans la pop culture
La Grande Vague d’Hokusai est une image que tout le monde connaît. En 185 ans, elle est parvenue à trouver sa place au cœur de la culture populaire, à tel point qu’aujourd’hui on en fait des T-shirts et des bijoux. La marque de jeans Levi’s n’a pas hésité à s’en servir pour une campagne publicitaire il y a quelques années et le logo du fabricant de matériel de surf Quicksilver, s’en inspire clairement. La Grand Vague a aussi droit à son petit emoji.
Elle fait l’objet d’une multitude d’appropriations différentes : dans le street art, le tatouage, le design… Sur Instagram aussi, elles sont nombreuses.
Dans l’art visuel au sens large du terme, l’américain Lin Onus a été particulièrement inspiré dans son détournement de la Grande Vague. On lui doit cette peinture totalement WTF, d’un chien qui surfe avec un tapis sur la célèbre vague. Il y a également Philippe Teuwen qui a imaginé un tsunami sur le pont rouge de San Francisco. Les adaptations sont infinies.