Toujours aussi fou, Jacques vient de sortir un clip génial pour le morceau “Dans la radio” où l’on entend le bonhomme chanter pour la première fois.
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Hormis sa tonsure sur le haut du crâne, Jacques est reconnaissable par son utilisation exemplaire des sons ambiants. Sur son EP Tout est magnifique, on pouvait par exemple entendre des petits bruits d’oiseau ou une alarme incendie. Du coup, quand, aux Journées du patrimoine, Radio France lui a proposé de venir à la maison mère pour faire un morceau construit autour de sons enregistrés sur place, le Strasbourgeois s’est fait plaisir.
Panneaux de signalisation, portes, poteaux, extincteurs, câbles métalliques, tiroirs : Jacques frappe sur tout ce qui passe devant lui, enregistrant le bruit généré par chacune de ses actions afin de créer une banque de sons à exploiter. En ressort “Dans la radio”, un beau bordel complètement fou, génialement produit, qui change de structure et de rythme à plusieurs reprises. Mais surtout on entend Jacques chanter pour la première fois. Interrogé par nos soins, l’intéressé explique avoir sorti le titre ce mardi 28 juin sans réelle raison :
“J’ai mis une semaine à le faire, en août dernier et au début, je ne pensais pas le sortir parce que je trouvais que ce n’était pas dans ma direction. Mais ma bande de potes l’écoutait pas mal, puis il a tourné sur des petites radios. Donc c’était con de ne pas le sortir.”
“Dans la radio” à la radio
Tout cela est en réalité précipité par sa rencontre avec Vincent Castant, de la série Ouai, j’vois ouai, contacté sur Facebook. Cette amitié les a menés à se retrouver il y a quelques semaines à Bombay : Jacques était là pour un concert et le réalisateur pour bosser sur un projet. En découle ce clip génial, entre images d’Inde et montage dingo. On vous prévient, le voyage vaut le détour.
Petit clin d’œil, l’artiste avait joué ledit titre pour la première fois… à la radio, sur France Inter plus exactement. Et le fait de chanter “Dans la radio” à la radio rejoint tout son projet autour du Vortex, où l’artiste joue avec ce genre de notions (il balaye des balayettes ou défenestre des fenêtres, enfin vous voyez l’idée).
Cet été, il fera un sacré nombre de dates. Au point où, sachant qu’il n’aura pas beaucoup de temps pour se rendre en studio et que chacune de ses performances est une improvisation basée sur des bruits d’objets (oui, oui), il a décidé d’embarquer avec lui un ingé son pour enregistrer tous ses sets. “Si c’est stylé, j’ai un album et si c’est de la merde, bah, tant pis“, explique-t-il sereinement. Connaissant le bonhomme, autant dire qu’il y a des chances qu’un album tombe bientôt.